À Toulouse, la pénurie de vaccins se fait ressentir en cette période de vacances

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À Toulouse, la pénurie de vaccins se fait ressentir en cette période de vacances
Photo : Toulouse Infos

Depuis quelques semaines, il est de plus en plus difficile de trouver ses vaccins « du voyageur », surtout en cette période de vacances où beaucoup partent à l’étranger. Des vaccins pourtant indispensables.

 

 

 

 

 

 

Les laboratoires invoquent des problèmes « très complexes » pour expliquer ce manque de vaccins, dont ceux contre la rage ou la turberculose. Pour ce qui en est de la tuberculose, la vaccination par le BCG (Bacille Calmette et Guérin) est le seul moyen de se protéger contre la maladie. Elle limite le risque de développer l’infection et prévient les formes graves de la tuberculose chez les jeunes enfants.

 

À Toulouse, depuis environ deux ans, on n’en trouve plus. Avant 2007, le BCG était obligatoire à l’entrée en collectivité, et ce vaccin était facilement réalisé grâce au Monovax en doses individuelles. Arrêtée pour des problèmes de normes internationales, la production de Monovax a été remplacée par le BCG SSI, produit au Danemark.

 

Le site Info Vac pointe « une tension hexagonale qui perdure concernant l’approvisionnement des vaccins classiques du type BCG (tuberculose), pneumocoque, diphtérie, tétanos, polio et coqueluche. Dont certains sont inscrits dans le calendrier vaccinal des jeunes enfants ».

 

Depuis mars 2016, le BCG SSI n’est plus disponible et le laboratoire Sanofi importe le BCG Biomed Lublin fabriqué en Pologne. Près de 3 000 BCG sont réalisés chaque année dans les centres de Protection Maternelle et Infantile de la Haute-Garonne.

 

Le BCG, vaccination anti tuberculeuse, n’est plus obligatoire depuis 2007 et il est réalisé uniquement chez des nourrissons à risque. En Haute-Garonne, 16 à 18 % des nourrissons sont vaccinés.

 

À Toulouse, le Conseil Départemental a confié à nos confrères de La Dépêche du Midi que « les BCG étant livrés régulièrement, les centres de la PMI n’ont pas de problème d’approvisionnement. Cependant, tous les BCG du nourrisson sont réalisés dans les centres de PMI, ce qui représente depuis mars 2016 une charge de travail supplémentaire, puisqu’auparavant, les parents pouvaient se procurer le BCG en officine et le faire réaliser par un médecin traitant. Une autre contrainte est l’obligation de réaliser les dix doses en moins de quatre heures, ce qui est le temps de conservation de la préparation selon le laboratoire ».

 

Aujourd’hui, le calendrier vaccinal infantile a été adapté en fonction des tensions et les médecins sont conscients du problème. Ils adaptent donc leurs prescriptions.

 

 

 

 

Virginie Tsiao