« On appelle, on s’excuse, on improvise, on trouve quelque chose, on n’a qu’à dire à tes amis qu’on les aime pas et puis tant pis »…mais de grâce, n’allons surtout pas rater le film HANA-BI (de Takeshi Kitano ).
Lion d’or à la Mostra de Venise en 1997, élu meilleur film par les japonais, Hana-Bi est le chef-d’œuvre unanimement incontesté et incontestable du réalisateur Takeshi Kitano.
Paradoxalement, ce film noir ne vous donnera pas le blues, bien au contraire. Il se révélera être une extraordinaire thérapie, pour « nouzôtres » pauvres « z’occidentaux », qui ne nous focalisons bien souvent que sur notre nombril et nos petits bobos au regard de ce que sont les affres et les souffrances nippones, lorsque celles-ci sont poussées comme il se doit jusqu’à leur paroxysme, dans ce pays si particulier qu’a si bien décrit Amélie Nothomb à travers son livre-témoignage : « stupeur et tremblements ».
Avec Takeshi Kitano, nous sommes bien au-delà du simple polar (ce flic qui emprunte de l’argent aux Yakusa pour soigner son épouse atteinte d’un cancer (forcément incurable) et venir en aide à son coéquipier (rendu bien évidemment paraplégique) suite à une fusillade.
Nous sommes ici dans la peur absolue des lendemains qui déchantent, dans « ce qui est écrit » et auquel nul d’entre nous n’échappera. Mais si le pire est toujours à venir, inexorable autant qu’ impitoyable, alors mieux vaut rire de nos peurs, et être capable d’accepter, non sans humour, et le film n’en manque pas, l’issue prévisible à laquelle nous serons tous confrontés…un jour ou l’autre.
Hana-Bi, de Takeshi Kitano…à voir absolument…sinon rien !
HANA-BI de Takeshi Kitano :
mercredi 8 juillet : Cinémathèque de Toulouse, en plein air (à 22H30)
jeudi 9 juillet : Cinémathèque de Toulouse, en salle (à 20H00)
Jean-François Villano