Obsèques : Des milliers de toulousains ont rendu un dernier hommage à Dominique Baudis

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Décédé le 10 avril dernier, l’ancien Maire de Toulouse et Défenseur des droits, Dominique Baudis, a été inhumé ce mercredi, cathédrale Saint-Etienne. Co-célébrées par Monseigneur Le Gall et Benoît Vermander, les obsèques ont été suivies par de nombreux toulousains rassemblés à l’extérieur de l’Eglise.

 

Au lendemain de l’hommage national présidé par François Hollande, les obsèques du Maire historique de Toulouse, Dominique Baudis, ont été célébrés ce mercredi à la cathédrale Saint-Etienne. Attendue par plus de 4000 toulousains présents devants les écrans géants installés sur le parvis et sur les allées François Verdier, la dépouille de « leur » Maire, exposée salle des Illustres toute la matinée, est arrivée peu avant 14h. À l’intérieur de l’Église, la famille, les proches et de nombreux officiels de tous bords étaient également présents pour rendre un dernier hommage à l’ancien Défenseur des droits.

Et c’est son fils, Pierre Baudis, qui a ouvert la cérémonie par un discours très personnel. « Quand Dominique est mort, j’ai choisi de ne pas être triste », a-t-il exprimé. « Il nous a rendus si fier », rajoute-t-il, ému, avant d’évoquer son courage face à la maladie. Son deuxième fils, Benjamin, a également pris la parole pour lire le cantique des cantiques. « C’était un grand hommage, très poignant. J’admire le courage de ses fils pour avoir pris la parole. Ils nous ont tous très émus », témoigne une spectatrice.

L’archevêque de Toulouse, Monseigneur Le Gall, a également rendu hommage à l’ancien maire de Toulouse. Comme l’a fait le président Hollande, il l’a décrit comme « un homme libre et droit », « toujours attentif aux autres » et n’a pu que constater qu’ « il aimait sa ville ». « Depuis 7 ans que je suis ici, je n’ai toujours entendu parler de lui qu’en bien ».

Benoît Vermander, père jésuite installé à Shanghai et vieil ami du Défenseur des droits, a fait le déplacement pour co-célébrer la cérémonie et prononcer l’homélie. « Le service, le respect, l’amour » sont les trois mots qui lui viennent « le plus naturellement pour qualifier la vie de Dominique ». « Il préférait le contenu de la mission aux honneurs qui y étaient attachés ». Il a également évoqué la « dignité bafouée » de son ami dans l’affaire Alègre, sans jamais la citer. « Ce goût du service, ce sens de la mesure et du respect qui le caractérisaient fut soumis à une épreuve véritablement crucifiante ». « Que tout cela soit désormais recouvert de silence et de miséricorde, mais non sans répéter d’abord : plus jamais ça ! », a-t-il déclaré avant d’être longuement applaudi.

La cérémonie s’est conclue par le départ du cercueil de Dominique Baudis sous un tonnerre d’applaudissements. Sa dépouille a été incinérée dans la soirée et ses restes sont inhumés ce matin dans le cimetière Terre Cabade, aux côtés de son père.

 

Article de Charles Monnet