Brigitte Barèges face à sa propre droite

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Brigitte Barèges et sa liste pour les élections régionales de 2010. Photo / CBBDepuis sa nomination en tête de liste régionale, la maire de Montauban Brigitte Barèges s’engage de manière ambigüe pour les élections régionales de mars prochain. Ses opposants comme son propre parti butent sur nombre de contradictions.

 

La campagne pour les élections régionales s’annonce avec quelques accrochages à droite en région Midi-Pyrénées.

Pour cause, la tête de liste député-maire Brigitte Barèges, qui ne cesse d’accumuler les contradictions aux yeux de ses soutiens potentiels.

Notamment, il semblerait que les faux-pas se concentrent sur la stratégie de communication mise en œuvre, pas des plus performantes. D’abord, l’affiche de sa campagne « Osons Midi-Pyrénées » ne comporte pas le logo de l’UMP, mais celui de Chasse Pêche Nature et Traditions figure sur des invitations officielles alors qu’aucun accord n’a été signé entre eux. Des « méthodes radicales » qui ont de quoi étonner les instances Midi-Pyrénéennes de CPNT.

En effet, le dévoilement progressif de la stratégie politique a déjà subi quelques ac-coups : la droite régionale est fréquemment secouée par les surprises que lui fait Brigitte Barèges.

Ainsi, le 16 janvier dernier, les 5 premiers noms de sa liste ont été dévoilés à Léguevin, en retrait de la scène politique. A ses côtés, Vincent Novès, conseiller municipal à Balma, Laurence Arribagé, épouse de l’ancien footballeur du TFC, Stéphane Mirc, maire de Léguevin et Elizabeth Pouchelon, sa directrice de campagne : ces 4 noms ont été dévoilé avant l’approbation définitive du parti national, prévue le 25 janvier. La présidente de l’UMP Haute-Garonne, Christine de Veyrac, personnalité forte par son statut de députée européenne, s’était déclarée « stupéfaite » de cette annonce inattendue.

Dès lors, le combat ne se mène plus seulement contre la gauche socialiste à la région depuis 1998, mais aussi contre ses propres alliés régionaux.

Dans le Tarn-et-Garonne, les militants UMP sont vexés par la nomination de l’ex PRG, Thierry Deville. Pour le Nouveau Centre à qui un accord national avait promis la 4ème place sur sa liste, les militants boudent ses réunions de travail, tandis que le chef de file Laurent Cuzacq n’a pas manqué d’exprimer sa colère. Sur la toile, ce sont des raisons de plus pour l’UPMP de réclamer la démission de celle qu’ils surnomment « BB », et sa sanction par les urnes.

Le dernier revers en date concerne un rendez-vous à priori attendu par Brigitte Barèges : le débat politique avec Gérard Onesta, tête de liste d’Europe Ecologie, Martin Malvy, candidat socialiste à sa propre succession, et Arnaud Lafond, pour le MoDem. Brigitte Barèges aurait pû y soutenir ses arguments de campagne, principalement dirigé contre la gestion socialiste de la région : mais elle ne sera pas là pour parler d’une hausse des impôts jugée abusive, d’un plan de relance inefficace, ou encore d’insécurité et de délinquance à Toulouse.

Elle a en effet décliné l’invitation à l’IEP de Toulouse demain, puisqu’elle se rendra à Paris, au bureau politique de l’UMP où les listes pour les régionales seront finalisées.

 

Anaïs Wahl