Prostitution : Christine de Veyrac veut s’inspirer de la législation Suisse

275

Dans les prochains jours, les députés se prononceront  sur  une proposition de loi renforçant la lutte contre la prostitution. L’une de ces dispositions interdirait l’achat d’acte sexuel et le sanctionnerait par une contravention. « En l’état actuel, la prostitution n’est pas interdite, mais le racolage passif oui. L’hypocrisie est telle que les prostituées paient des impôts sur leurs activités, mais ne peuvent pas cotiser aux caisses de sécurité sociale ou de retraite » souligne la députée européenne Christine de Veyrac.

 

« Le texte proposé à l’Assemblée nationale permettrait-il de mettre enfin un terme au statut juridique ambigu de la prostitution en France ? Je ne le crois pas » débute Christine de Veyrac. « Loin de résoudre le problème qu’elle entend régler, la position abolitionniste des rédacteurs de ce texte n’est que le reflet d’une position idéologique et utopique » continue-t-elle.

« Je suis, bien évidemment, déterminée à lutter avec la plus grande fermeté  contre la prostitution subie, le proxénétisme, la traite des prostituées et les violences qu’elles subissent. En revanche  la pénalisation seule n’est pas la solution. Il suffit de regarder le peu d’impact de la loi de 2003  instituant le délit de racolage passif, et le faible nombre de condamnations prononcées. En tant qu’élue  présente sur le terrain, candidate aux élections municipales, je suis de plus en plus interpellée par les riverains sur les nuisances engendrées dans leurs quartiers, et qui deviennent pour certains insupportables. Nous ne pouvons plus tolérer que des quartiers avec des familles, des écoles, des commerces, deviennent des zones de non-droit. Les municipalités et l’Etat doivent prendre leurs responsabilités ».

« Les municipalités, et certaines l’ont déjà fait, peuvent, par le biais d’arrêtés municipaux, interdire la prostitution dans différents quartiers de leur commune, avec cependant des limitations dans le temps et dans l’espace. Cette mesure réduit sensiblement le problème dans les zones concernées. Mais si elle permet, et ce n’est pas négligeable, aux riverains de retrouver leur tranquillité, cette disposition, seule, ne fait que déplacer la prostitution dans d’autres quartiers. Il faut aller plus loin » explique la candidate centriste aux élections municipales qui propose la « création de lieux publics dédiés aux activités de prostitution, sécurisés, contrôlés et fiscalisés. Cela existe en Suisse, en Allemagne, adaptons-le à la France ».

« Ces lieux, situés loin des habitations, permettent l’activité des prostituées dans des zones placées sous la surveillance de personnel de sécurité, et leur offre des possibilités de suivi sanitaire et social. Autoriser de tels lieux est de la compétence du législateur. Je demande à l’Etat d’agir en ce domaine. Nous posons,  depuis trop longtemps,  un voile pudique sur nos yeux qui nous  empêche d’envisager des alternatives à la situation actuelle. Aujourd’hui, l’inaction et la non-résolution des problèmes ne sont plus supportables par nos concitoyens. Dépassionnons le débat, allons au-delà des clichés trop faciles et qui ne résolvent rien. Mettons en œuvre des dispositions, qui à l’exception des réseaux mafieux et des proxénètes, seraient un progrès pour tous » termine Christine de Veyrac.

Communiqué de presse