Les politiques toulousains condamnent avec force la une du magazine Minute

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« Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ». C’est le titre qui figure en une de l’édition de « Minute » sortie hier. Un dérapage de l’hebdomadaire d’extrème droite qui provoque des réactions d’indignations de toute la classe politique. Voici quelques réactions locales.

 

EELV Toulouse : « condamne avec force la une misérable et abjecte du magazine Minute »

« Nous apportons tout notre soutien à Christiane Taubira, ainsi qu’à l’ensemble des citoyens victimes de comportements racistes et discriminatoires qui ont tendance à se banaliser dans notre société. Dans ce contexte, en tant qu’élus profondément attachés aux valeurs républicaines, nous rappelons que la haine raciale et l’insulte n’ont pas leur place dans le débat démocratique, et que le racisme n’est pas une opinion, mais un délit.

Groupe des élus Démocrates et Républicains de la Ville de Toulouse : « Nous appelons chacun à un sursaut républicain »

« Les élus du Groupe Démocrate et Républicain de la Ville de Toulouse condamnent avec la plus grande fermeté la Une intolérable du magazine Minute, à l’encontre de notre Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Madame Christiane Taubira. Nous apportons notre entier soutien à Madame Christiane Taubira, et, au-delà d’elle, à tous nos concitoyens victimes de ce même déchainement de haine. Nous appelons chacun à un sursaut républicain, à s’élever contre cette infâme idéologie, et à retrouver le chemin de nos valeurs républicaines d’accueil, de tolérance et de respect de l’autre. »

UMP31 : « les élus de la République ont droit au respect de leur intégrité physique et morale »

« L’UMP 31 condamne avec force la Une du magazine « Minute » visant la Ministre de la Justice Christiane Taubira. De la même manière, nous dénonçons, avec tout autant d’insistance, la tentative d’assassinat du député-maire de Châteaurenard Bernard Reynes lors de la cérémonie du 11 novembre. Tous les élus de la République ont droit au respect de leur intégrité physique et morale. La condamnation des actes odieux dont ils ont fait l’objet doit susciter une réprobation unanime sans indignation sélective. »

Liste A Toulouse place au peuple : « les thèses haineuses du Front National gangrène la société »

« La Une de Minute insulte Christiane Taubira, garde des sceaux, victime une fois de plus de déchaînement raciste. De la part de ce journal d’extrême droite, il n’y a hélas là rien d’étonnant. Pour autant il n’est pas question de laisser passer, il faut condamner et punir ceux qui tiennent de tels propos. Mais le problème est plus vaste : les thèses haineuses du Front National gangrène la société. Face à une crise sociale et économique sans précédent, le voisin différent, l’immigré, l’étranger, le Rom est désigné comme bouc émissaire, le responsable de tous les maux. C’est en particulier la droite et l’extrême droite qui entonnent systématiquement ce discours démagogique et xénophobe. Malheureusement la politique et les déclarations de Manuel Valls, ministre de l’intérieur, sur les Roms notamment, sont indignes et contribuent à la progression de la haine et du rejet d’autrui. La meilleure réponse, c’est un projet qui rassemble et ne recule pas, ni sur la démocratie, ni sur la solidarité, ni sur l’égalité des droits. C’est ce à quoi s’emploie la liste « A Toulouse, place au peuple » avec le soutien de JL Mélenchon. »

Philippe Lasterle (UDI) : « Le racisme encouragé par l’extrême-droite, voilà l’infâme »

« S’il convient de condamner le racisme et de sanctionner chacun de ses modes d’expression (propos, actes…) avec la plus grande fermeté, il convient aussi, et surtout, de le combattre partout où il se manifeste. Ce combat doit mobiliser tous les républicains quel que soit leur positionnement sur l’échiquier politique. Car la riposte au racisme ne peut être que collective.

Elle passe par l’éducation et par le droit. C’est, d’abord, à l’école, au collège, au lycée, à l’université, dans les associations et les clubs sportifs que le racisme doit être combattu. Mais cela ne saurait suffire. Le combat pour la tolérance doit se prolonger dans toutes les sphères de la société (monde du travail…) et s’appuyer sur la loi.

Par ailleurs, s’il convient de porter le fer à l’intérieur de nos frontières, il est aussi indispensable de mener le combat partout en Europe où la montée des populismes menace le fragile édifice communautaire conçu par les Pères fondateurs après-guerre et patiemment construit depuis plus d’un demi-siècle.

Les républicains et les démocrates doivent s’unir pour reconstruire les digues et les barrages qui feront refluer les vagues d’intolérance, de xénophobie et de racisme sur lesquelles l’extrême-droite populiste entend surfer pour fissurer notre pacte social et paralyser le fonctionnement des institutions européennes. L’UDI doit être à la pointe de ce combat-là. »

 

Guillaume Truilhé avec communiqués