Alain Ciekanski démissionne de l’ARDESI

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Alain Ciekanski a été élu Président de l’Agence Régionale pour le Développement de la Société de l’lnformation – ARDESI en 2010 : il y représentait le Conseil Régional Midi-Pyrénées en sa qualité d’élu. Il avait la volonté politique d’y porter un projet de service au public et d’y développer de nouvelles thématiques innovantes telles que le télétravail sur l’ensemble du massif pyrénéen, le web collaboratif dans les 4 Parcs Naturels Régionaux, l’open data et surtout la mise en place d’un réseau de FabLab.

Cette politique du numérique qu’il a proposé n’a pas reçu d’écho favorable de la part du principal financeur de l’association, c’est à dire le Conseil Régional Midi-Pyrénées, qui vraisemblablement avait déjà envisagé la liquidation de l’ARDESI .

Un problème juridique est apparu après consultation de cabinets-conseils : il s’avère qu’il existe un risque significatif de gestion de fait et d’association transparente du fait de son financement quasi exclusif par le Conseil Régional Midi-Pyrénées et la qualité de Conseiller Régional du Président de l’association. Un risque d’ailleurs rappelé par Martin Malvy lors de la dernière commission permanente.

Lors de sa prise de fonction Alain Ciekanski avait fait modifier les statuts de l’agence pour créer un bureau, inexistant jusqu’alors, afin d’impliquer les partenaires et d’améliorer la gouvernance. L’ARDESI aurait dû rechercher de nouveaux financements pour sortir de cette situation, mission qui relève des prérogatives du directeur de l’agence et qu’il n’a pas su mener, bien que cela lui avait été demandé depuis deux ans.

Alain Ciekanski a démissionné de la Présidence de l’ARDESI parce qu’il n’était pas envisageable qu’il assume la liquidation de cette agence alors qu’une nouvelle révolution des usages du numérique est en cours. Malgré tout, en préalable de cette démission, il a eu l’assurance de la part du Conseil Régional Midi-Pyrénées que des propositions de reclassement seront faites pour l’ensemble du personnel, à qui il faut reconnaître de très grandes qualités professionnelles et des compétences de haut niveau.

Pour le groupe Europe Ecologie au Conseil Régional de Midi-Pyrénées, la frilosité de la Région sur ce sujet est incompréhensible au moment où le gouvernement fait du numérique une priorité et où les régions sont appelées à devenir cheffes de files de la politique du numérique avec l’acte 3 de la décentralisation.