Toulouse : Des salariés roumains réclament leur salaire impayé

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Le syndicat CGT de Local Construction Bois-Ameublement 31 s’indigne du traitement infligé  aux salariés roumains de l‘entreprise SUD Montage Échafaudage et entend « mobiliser ses troupes » pour soutenir les travailleurs qui réclament le droit à leur salaires dus.

 

« On manifeste car nous pensons que la direction nous a trahi et doit payer toutes les heures travaillées et les cotisations sociales dues. C’est intolérable qu’une entreprise qui tourne à plein régime et qui a de nombreuses commandes, refuse de payer ses salariés », explique Yves Grosjean, représentant syndicale CGT.

Une vingtaine de salariés de l‘entreprise SUD Montage Échafaudage ont manifesté lundi à l’appel de la CGT contre ce qu’ils qualifient « de pratiques gangréneuses » contre ces salariés « qui bosse sans relâche et dans des conditions de sécurité bancales », détaille un salarié gréviste.

« Malgré les demandes de notre syndicat, la direction de l’entreprise se refuse toujours à négocier. C‘est d’autant plus inadmissible que la direction a choisi d’utiliser des intérimaires afin de briser la grève des salariés », explique un salarié roumain consterné.

« Ces pratiques patronales ont tendance à s’étendre massivement sur l’agglomération toulousaine. Il est important d’y mettre un terme car la déréglementation sauvage menace la principale branche professionnelle de la région », résume Léo, porte-parole des salariés roumains.

 

Récupérer les salaires impayés et continuer à travailler

Le syndicat CGT Local Construction Bois-Ameublement 31 dénonce un « acharnement volontaire de la Direction qui condamne socialement et humainement ces salariés roumains », explique le syndicaliste CGT.

Entré en France en 1995, Léo, père de deux enfants nés sur le territoire et salarié de SUD Montage Echafaudage, a présenté une demande de naturalisation rejetée par l’administration. Il travaille toujours avec sa nationalité roumaine et se sent « exploité par un système français qui a des règles de travail très strictes ». Il « touche peu d’argent et travaille beaucoup », la situation d’aujourd’hui « ça en est trop » pour lui. Porte parole de ses camarades salariés, il aspire à un apaisement de la situation. Récupérer les salaires impayés et continuer à travailler sont les revendications de ces grévistes du secteur du bâtiment. « La balle est dans le camp de la Direction, mais on a notre mot à dire », conclut Yves Grosjean.

 

Article d’Alexandre Blenzar