Hier soir, à 20h00 s’est tenu le meeting des opposants au mariage pour tous à la salle Mermoz. Frigide Barjot, Xavier Bongibault et Hervé Mariton étaient venus afficher leur désaccord face au projet de loi qui fait, depuis de nombreux mois, polémique au sein de la société française.
« Toulouse répond toujours présente ». C’est avec ces termes que Frigide Barjot montre sa reconnaissance aux Toulousains qui font « preuve de courage et d’énergie ». Et pour cause. Dans le Tour de France qu’ils ont entamé, les opposants au mariage pour tous ne reçoivent pas toujours l’accueil escompté. « A Dijon, impossible d’y faire escale. Nous n’avons pas obtenu de salle pour la tenue d’un meeting » confie celle qui se définit comme « une catho branchée ». Pourtant, Manif Pour Tous possèdent des appuis. Tel Hervé Mariton, député UMP de la Drôme. Ce dernier souligne d’ailleurs que « le combat se poursuit » surtout lorsque « un texte de loi contient autant de contradictions ». L’élu n’hésite pas à rafraîchir les mémoires en citant Marine Guigou qui disait : « Le mariage ? Jamais ! ». Mais celui qui expose avec le plus de conviction son opposition, c’est Xavier Bongibault de l’association Plus Gay Sans Mariage, lui-même homosexuel. Il déconstruit aisément les arguments des défenseurs du texte de loi. Lorsque l’argument de l’égalité se pose, il le balaie d’un revers de main. « L’égalité de notre République s’entend entre individus pas entre groupes d’individus ». Quand il est face à l’équation mariage est égal à amour, il explique que « le mariage est une institution et non une preuve d’amour quelconque ».
Les « pour » aussi étaient mobilisés
« Cette résistance est anti-républicaine ». La protestation et l’incompréhension se font sentir du côté des défenseurs du mariage pour tous. Ces derniers, réunis à 19h devant le métro Saint Michel, ont réaffirmé l’importance de cette loi. « La France prétend être un pays évolué alors que sur ce sujet là, elle a beaucoup de retard » explique Falone de la communauté LGBT. « Même l’Argentine a donné ce droit à ces citoyens homosexuels ». Lucie analyse « C’est une question de mœurs, toutes les minorités sont à un moment donné transformées en bouc-émissaire. C’est à notre tour ». Falone conclut « J’ai les mêmes devoirs que mes concitoyens hétérosexuels, j’exige alors d’avoir les mêmes droits ».
Article de Nadia Hamdani
