Pierre Izard : « l’adoption des homosexuels existe déjà »

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Interrogé sur le Mariage homosexuel et sur l’adoption lors des traditionnels vœux à la presse du Conseil général, Pierre Izard a estimé ce débat « hypocrite », soulignant qu’il avait dans sa « compétence » la possibilité d’autoriser les homosexuels à adopter.

 

« Halte à l’hypocrisie. Il est dans la compétence du Conseil général d’examiner les demandes d’autorisation d’adoption. Et je ne l’accorde pas en fonction de ce caractère » s’est expliqué le président du Conseil général de Haute-Garonne Pierre Izard lors des vœux à la presse. Ce dernier précise même qu’« il y a des couples hétérosexuels à qui je refuse une adoption parce que nous considérons que du point de vue psychologique, ils ne correspondent pas alors que nous avons donné des autorisations à des homosexuels parce qu’ils correspondaient à un schéma d’état psychologique, matériel, social, qui permet l’adoption ». S’étonnant que l’on « découvre quelque chose qui existe déjà », Pierre Izard précise tout de même que la part des couples homosexuels est minime dans le flot des demandes d’adoption.

Outre l’adoption, le président du Conseil général s’est également exprimé sur le mariage homosexuel et la PMA. Concernant le premier point, il se dit heureux de voir « que les mentalités évolues ». Quant à la procréation médicalement assistée, le pédiatre de formation s’est dit « pour l’ouverture aux couples de femmes ». Et même si ce dernier regrette que la PMA soit enlevée du projet de loi, il estime que « nous y arriveront petit à petit. Ce qui n’est pas accepté aujourd’hui le sera demain » conclut le président du conseil général.

 

Le débat sur la fin de vie « également hypocrite »

Autre sujet de société qui va faire l’actualité dans les mois à venir : le suicide assisté. Et là-dessus également, Pierre Izard met en lumière l’« hypocrisie du débat ». En effet, pour ce dernier, « mettre fin aux souffrances de certains patients est déjà monnaie courante ». Le président du Conseil général se dit toutefois hostile au vote d’une loi. « Sur l’adoption et la PMA, on parle de légiférer sur la vie, je suis un peu mal à l’aise quant à légiférer sur la mort » analyse Pierre Izard.

 

Guillaume Truilhé