Prise d’otage : retour sur cette nouvelle journée de tension à Toulouse

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A 10h ce mercredi, un homme armé entre dans un CIC de Toulouse, avenue Camille Pujol, et tire un coup de feu lorsqu’un employé refuse de lui donner de l’argent. A partir de ce moment, il prend en otage 4 personnes. Le GIPN, sur place depuis la mi-journée a dû régler le problème par la force. Retour sur une affaire troublante.

 

Une affaire troublante, car elle se déroule à quelques mètres de l’immeuble où Mohamed Merah a été tué, il y a 3 mois. En outre le forcené, Fetih Boumafar (orthographe à confirmer) a revendiqué « agir par convictions religieuses » selon le Procureur de la République de Toulouse, Michel Valet. Il aurait aussi demandé la présence du Raid, unité qui avait parlementé avec Mohamed Merah.

L’homme est visiblement « perturbé », et aurait déjà séjourné à l’hôpital Marchand de Toulouse, qui traite les cas psychiatriques. Sa sœur, qui est arrivée sur place dans l’après-midi aurait déclaré « mon frère a la rage ». Pourtant, après maintes négociations, il accepte de relâcher une femme, vers 14h30 en échange d’eau et de nourriture. Un peu plus d’une heure après, il en relâche une seconde. Il reste alors deux hommes, avec le forcené, dont le directeur de l’établissement, Joël Fagot.

Un peu avant 17h, le GIPN lance l’assaut et interpelle le preneur d’otage. Celui-ci est blessé, mais les otages sont sains et saufs.

Une heure après le dénouement de la situation, le Procureur de la République de Toulouse, Michel Valet a fait un point sur l’affaire. Il indique que l’homme est en fait armé d’un pistolet « qui tire des balles en caoutchouc mais qui ressemble à une vraie arme ». L’assaut du GIPN avait pour but de « neutraliser le forcené et pas de le tuer, il est blessé à la cuisse et la main. Son pronostic vital n’est pas engagé » précise-t-il. Quant à la personnalité  du preneur d’otage,il confirme que celui-ci «souffre de troubles psychiques importants. Ses revendications religieuses sont mal définies et mal exprimées » . En revanche, il n’a aucun « antécédent judiciaire, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas des incidents qui n’ont pas donné lieu à des poursuites » déclare Michel Valet, qui ne veut pas être plus précis à cette heure.

Coralie Bombail