Européennes : Mélenchon appelle à voter, le PS à battre Barroso

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À un mois jour pour jour des élections européennes, la tête de liste du Front de Gauche pour le Grand Sud-Ouest, Jean-Luc Mélenchon, et le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadelis étaient respectivement à Blagnac et Colomiers ce vendredi. L’occasion pour le premier de faire de l’Europe « un bouc émissaire » et l’autre « une solution » aux problèmes que rencontre la France.

 

Présent à Toulouse le 1er avril dernier, Jean-Luc Mélenchon n’avait pu annoncer sa candidature pour les élections européennes. Aujourd’hui officiellement investi par le Parti communiste et le Parti de gauche, le leader du Front de Gauche a dénoncé ce vendredi à Blagnac « la politique d’austérité ni comprise ni admise par les Français ». Et pour dire non, le député sortant encourage les électeurs à se rendre aux urnes le 25 mai prochain. « Ne restez pas à la maison, exprimez votre colère », lance-t-il avant de s’en prendre au grand marché transatlantique. « Ce traité, qui se négocie entre l’Europe et les Etats-Unis, va changer la face du monde », prévient celui qui ambitionne de « passer en tête de la gauche ». Un souhait partagé par Marie-Pierre Vieu (PCF), deuxième de liste. « Nous voulons une voix à gauche qui ne soit pas soumise » aux socialistes et qui permettra de « desserrer l’étau des politiques européennes pour donner un nouvel horizon politique national ». « Il faut réussir à rassembler la gauche opposante entière, une gauche alternative au socialisme », termine David Hermier, membre de la liste.

 

« Passez la serpillière après 10 ans de Barroso »

Au même moment, alors que Jean-Luc Mélenchon accusait François Hollande de ne pas tenir sa parole et de « pratiquer la même politique que son prédécesseur avec ses cadeaux au patronat », le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadelis et le secrétaire d’Etat aux anciens combattants Kader Arif défendaient à Colomiers, leur vision de l’Europe. Échaudé par « une carte de France qui s’assombrit de bleu avec quelques taches noires (FN) » en référence aux dernières élections municipales, Kader Arif a mené un véritable plaidoyer en faveur de l’Europe. « Quand on parle d’Europe, on parle d’unité. L’Europe ne doit pas être un bouc émissaire de nos problèmes mais une solution ». Et pour « aider » cette Europe, le PS compte sur son candidat, Martin Schulz, « qui a envie de faire bouger les choses et de passer la serpillière après 10 ans de Barroso ». Kader Arif, qui veut « changer, lever et faire évoluer » les contraintes européennes sur les politiques nationales, souhaite une « réorientation de l’Europe qui doit s’imposer comme un acteur incontournable sur le plan politique et diplomatique et lutter contre la montée de l’extrémisme ».

 

Guillaume Truilhé et Pierrick Merlet