Quand le sport marche sur la tête

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Image d’Illustration. Photo / CTDRCette semaine a été l’occasion de faire ressortir les vieux démons des deux sports phares de notre Hexagone. Sur fond de scandale et de qualification arrachée du bout de la main (de Henry), la rédaction de Toulouse Infos dresse le constat de deux sports qui perdent la boule.

 

Mercredi soir, des millions de français sont devant leurs postes de télé pour un certain France/Eire… Bien sûr, pas de besoin de rappeler la fin de l’histoire puisque médias, célébrités et même les politiques ont senti bon de donner leur avis sur la qualification des Bleus sur un but quelque peu douteux. Donc, ici le but n’est pas de donner notre sentiment sur le côté éthique ou pas de se qualifier à la Coupe du Monde sur une erreur d’arbitrage.

Car la question semble plus profonde. Depuis de nombreuses années, on parle d’amener l’arbitrage vidéo dans le foot. Joueurs, entraineurs, présidents, arbitres et supporters semblent ne demander que ça. Finalement, aujourd’hui seules les instances européennes du foot (Michel Platini en tête) s’y opposent au prétexte que ce qui fait la beauté du foot, c’est ce côté humain (et donc les erreurs grossières qui vont avec). Malheureusement, avec les enjeux financiers actuels autour du ballon rond et le déchainement médiatique que peut prendre la mauvaise prestation d’un arbitre ; nous sommes en droit de remettre sur la table la question de la vidéo…

Et voilà justement une des choses que les « footeux » envient à leurs homologues rugbymen. Le rugby, un sport que l’on dit conservateur mais qui a su intégrer l’arbitrage vidéo pour faciliter le travail des hommes en noir et essayer de garder le plus possible une équité (du moins sur certaines phases de jeu). Le rugby a-t-il pour autant réglé tous ces problèmes ? Loin de là ! Et ce week-end a pu nous apporter une piqure de rappel sur le sujet. Lors d’un certain Castres/Toulouse, la réalité du calendrier international est une fois de plus venu gifler la machine toulousaine. Guy Novès (et bien d’autres techniciens) doit certainement être las de tirer la sonnette d’alarme chaque saison à la même période.

Car, oui, c’est une particularité du ballon ovale, chez eux, on joue les matchs de championnat même lorsque des rencontres internationales ont lieu. Bilan des courses : Toulouse perd 17 joueurs internationaux et doit composer durant cette période avec des bouts de ficelles. Sans enlever le mérite des Castrais vainqueurs ce week end, rappelons que de leur côté, seul trois joueurs étaient mobilisés en équipe nationale.

Messieurs les dirigeants des fédérations et des instances internationales, regardons-nous droit dans les yeux. Ne serait-il pas le temps d’arrêter de se tirer une balle dans le pied…

Fabien Pomiès