Le TFC toujours à l’aise hors de ses bases

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Grâce aux réalisations de Ben Basat et de Ben Yedder, le TFC s’impose à Nice (2-0). L’expulsion de Palun en début de seconde période a permis aux Toulousains de s’imposer à l’Allianz Riviera.

 

Bien en place sur le terrain de Nice, le TFC a profité à plein de la nervosité niçoise personnifiée par Palun, auteur d’un attentat sur Sylla. À la recherche d’une victoire pour éloigner le spectre de la relégation, les niçois, fébriles, ont craqué face à la mainmise des Toulousains sur la partie. Cvitanich, bien muselé par Spajic et Zébina, disparaissait des écrans radars au fil de la rencontre alors que les attaquants violets montaient en puissance. Ben Basat, qui avait remplacé Braithwaite sur blessure, reprenait aux 6 mètres un centre de Tréjo côté droit. L’Israélien, qui venait d’enregistrer sa troisième réalisation de la saison, poursuivait sur sa lancée et frôlait le doublé. En face, Cvitanich sortait complètement de son match et aurait pu lui aussi écoper d’un carton rouge pour piétinement sur Spajic. Le TFC, en supériorité numérique, continuait de saper le moral niçois à coups de contre-attaques. Aurier, lancé plein tube, perdait son face-à-face avec le jeune portier des aiglons, Hassen. Pour retrouver du gaz, Puel jouait son va-tout en fin de partie avec les entrées des jeunes pousses Honorat et de Puel « junior », mais leur apport restait stérile. Toujours à l’affut, Ben Yedder surgissait dans les arrêts de jeu pour reprendre du plat du pied gauche une ouverture d’Aurier. Le TFC, qui ne s’était plus imposé à Nice depuis la saison 2008-2009, pouvait savourer.

 

Interdiction de passer

Complètement dominé par la présence physique de Veskovac, de Zébina et de Spajic, les attaquants niçois n’ont jamais pu recevoir les munitions venues de leur milieu de terrain. Isolés et impuissants, Eysseric, Cvitanich et Bruins n’ont même pas réussi à inquiéter le trident toulousain sur coups de pieds arrêtés. Mention spéciale côté droit pour le nouveau venu Veskovac qui a fait passer un sale quart d’heure à Bauthéac, pourtant une des meilleures pattes gauche de la ligue 1. À Nice, la défense toulousaine a transmis de la sérénité à tout un groupe qui s’est montré patient et efficace…la recette des voyages.

 

Pierre Jean Gonzalez