Le stade toulousain subit la loi du Racing au Stade de France

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Dominé dans tous les secteurs de jeu par le Racing, le Stade concède une défaite logique au Stade France (25-5). Emmenés par une charnière Sexton-Philips des grands jours, les Franciliens perdent le bonus offensif à la dernière minute mais se rassurent pour la suite. Les toulousains, absents dans l’engagement de bout en bout, sauvent l’honneur par Matavanou après un exploit de Bonneval sur le gong.

 

L’absence de cadres ne pourra pas tout justifier coté Toulouse tant la démonstration des Franciliens fut évidente. Pressé d’entré par la défense agressive des racingmen, Beauxis se fait contrer par Cronjé, Sexton qui avait bien suivi aplati et donne le tempo à la confrontation. Sans alternative face à la défense inversée francilienne, le Stade se fait contrer à nouveau dans la foulée. Andreu intercepte une passe d’Albacete, Sexton au relai accélère et tape en bout de course pour Philips. Positionnée trop à plat, l’attaque toulousaine donne le bâton pour se faire battre et ne peut profiter des quelques munitions gagnés par un pack lui aussi chahuté. Impréci sur les phases statiques, le Stade n’assure pas ses touches et patine en mêlée. Ferreira et Ducalcon seront même sanctionnés de concert pour infractions répétées. Précédemment, l’indiscipline de Tekori pour un placage haut sur Andreu avait déstabilisée l’édifice et provoquée le changement de la première ligne. Dans la même veine, le tampon à l’épaule de Jonhston sur Van der Merwe aurait pu valoir au minimum un carton jaune au pilier toulousain qui passait tout près de la sanction. Déboussolé devant et sans solution derrière, le Stade encaissait un troisième essai par Andreu avant que Bonneval ne dépose tout son monde sur son aile gauche. Un déboulé gagnant pour Matanavou.

 

Une épine dorsale en berne

Face à Sexton, Beauxis a souffert de la comparaison. Enfin libéré, l’ouvreur irlandais a surclassé un Beauxis inhibé et incapable de conduire le jeu stadiste. Positionné exceptionnellement à l’arrière, Barraque n’a pas vraiment démérité mais a tout de même failli dans ses tirs au but. Galan, peut en vu au couloir, avait, il faut le dire, la difficulté d’évoluer au centre d’une troisième ligne inédite avec Tekori et Camara. Enfin, que ce soit Tolofua ou Ralepelle, les lancers dans l’alignement stadistes ont souvent manqué de précision. Au fil de la saison, les absences de Mc Alister sur blessure et de Doussain appelé en équipe de France, se font de plus en plus sentir.

 

Article de Pierre-Jean Gonzalez