Fête de la science : 5 jours pour conserver son esprit critique

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La 22è édition de la Fête de la science en Midi-Pyrénées se déroule du 7 au 13 octobre sur le thème « De l’infiniment grand à l’infiniment petit ». A Toulouse, une vingtaine de laboratoires ouvrent leurs portes et un village rassemble ateliers et animations à Ramonville Saint-Agne. Entretien avec Johan Langot, directeur de Science Animation qui coordonne la Fête de la science dans la région.

 

Toulouse Infos : Pouvez vous nous présenter le déroulement de l’événement ?

Johan Langot : La fête de la science est une opération nationale qui a été créée il y a 22 ans. Elle se déroule sur toute la France, et pour ce qui est des Midi-Pyrénées, nous avons un peu plus de 200 manifestations de prévues. L’année dernière nous avions eu 60 000 visiteurs et nous espérons faire mieux cette année.

T.I : Vous organisez cette manifestation en même temps que le festival culturel scientifique Novela. Quel est la différence entre les deux ?

J.L : La Novela est un festival qui se déroule sur la Métropole Toulousaine, la Fête de la science  est nationale et à l’initiative du Ministère de la Recherche. Nous partageons le même objectif de diffuser la culture scientifique avec des approches différentes mais complémentaires. De nos jours, la science est partout et il est, à nos yeux, important que les gens arrivent à comprendre comment elle fonctionne pour pouvoir décrypter les sujets de société et rester curieux.

T.I : Concrètement, vous proposez quoi ?

J.L : Nous proposons de suivre le travail de scientifiques dans de nombreux secteurs allant du droit à la sociologie en passant par la robotique. C’est pour cela par exemple que de nombreux laboratoires ouvrent leurs portes au public pour l’occasion. Il sera ainsi possible pour les petits et les grands de pouvoir aller visiter l’INRA ou l’IRAP et enfiler une charlotte ou une tenue stérile afin de se rendre dans les fameuses salles blanches ou se font les pièces informatiques de demain.

T.I : Pour vous, quel est le grand défi de la science dans les années à venir ?

J.L : Je pense que la science doit arriver à plus se vulgariser, à être plus claire pour le grand public afin que ce dernier s’y intéresse. De nos jours, les sciences s’enferment dans des langages trop hermétiques. Rendre les gens curieux afin qu’ils conservent leur esprit critique est le défi de demain. C’est une chose que nous allons développer dans un événement (les fondamentales) auquel nous participons en novembre.

 

Propos recueillis par François Nys