SPA 31 : « la période où il y a le plus de retours, c’est en janvier »

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Quelques jours après les fêtes de noël, les magasins doivent traditionnellement faire face au retour de cadeaux défectueux ou qui n’ont pas provoqué la joie escomptée. Si pour ce qui est matériel, le changement se fait en quelques minutes, ce n’est pas le cas d’un être vivant. La SPA, qui enregistre un nombre important de retour en janvier, rappelle qu’un animal n’est pas un cadeau comme les autres.

 

« On n’achète pas un chien comme on achète un jouet, c’est un être vivant ! », tient à rappeler la présidente de la SPA 31 Annick Soetaert. Si depuis plusieurs années, la société protectrice des animaux organisaient des portes ouvertes à l’occasion de noël, afin d’inciter les gens à adopter, elle n’a pas réitéré l’évènement cette année. « On a remarqué que les gens n’adoptaient pas pour les bonnes raisons, ce qui causait beaucoup de retours par la suite », explique la présidente de la SPA 31. « On remarque que la période de l’année où il y a le plus de retours, c’est toujours en janvier », surenchérit Véronique Sanchez, comptable du refuge. Plusieurs raisons à cela. Soit la personne n’a peut-être pas envie d’avoir un animal, soit elle ne veut pas de celui qu’on lui a offert.

 

Adopter un animal, « un choix personnel »

« C’est insensé de penser que l’on peut choisir un chien ou un chat pour quelqu’un d’autre. Une adoption, c’est un coup de cœur. C’est vraiment un choix personnel », signale Annick Soetaert. Petit ou grand, à poils longs ou à poils courts, sans compter le nombre impressionnant de races différentes, sont autant de critères et autant de chance de se tromper.

Afin d’éviter tout malaise, « il est préférable d’amener la personne à qui on veut offrir un animal et de le choisir ensemble», conseille la présidente de la SPA 31. Et même dans ce cas, le personnel de l’association est là pour rappeler que ce n’est pas un acte anodin. Adopter un animal représente un engagement et des contraintes. Un engagement dans le temps, car un chien peut vivre jusqu’à 15 ans, et un chat jusqu’à 20. Mais c’est également un investissement financier, entre la nourriture, le vétérinaire, éventuellement les frais de chenil ou de toilettage, pour les plus chouchoutés. Sachant qu’à la SPA, il faut compter en moyenne 200 euros pour adopter un chien, et 100 euros pour un chat. En animalerie, les prix peuvent grimper jusqu’à 1000 euros pour les races les plus en vogue, comme le Bouvier Bernois.

 

Etape 2 : faire connaissance

Lorsque l’on a fait son choix en toute connaissance de cause, la prochaine étape est l’intégration de l’animal dans le foyer. Les périodes de fêtes, entre le bruit, l’excitation, et le brouhaha ambiant,  ne sont pas idéales pour accueillir un nouveau venu à quatre pattes. Il faut réunir des conditions favorables qui faciliteront l’acclimatation. « Préparer un endroit où le chien va dormir, savoir être affectueux et ferme à la fois car l’animal ne va obéir de suite. Il faut être patient», prévient la présidente de la SPA.

En outre, si l’on décide d’adopter un animal dans un refuge, « ce ne sera pas forcément un chiot ou un chaton, donc il a un passé que l’on ne connait pas »,  précise Annick Soeteart. Ceci étant dit la SPA essaye de renseigner au mieux les futurs propriétaires sur l’animal, « bien souvent on a pu l’observer pendant plusieurs mois, voire plus, donc on est en mesure de décrire son caractère ».

Bref, si tout est fait « dans les règles de l’art », il n’y a, à priori, pas de raison de retrouver l’animal sur une aire d’autoroute quelques mois plus tard. Pourtant « les refuges débordent, et les abandons ne sont plus limités aux périodes de vacances. La mobilité des gens qui travaillent, les divorces, où les allergies des enfants sont les causes les plus fréquentes », révèle Annick Soeteart. En 2011, 392 chiens et 517 chats abandonnés ont été recueillis par la SPA 31, alors que 516 chiens et 495 chats ont été adoptés. Le ratio est tout même plutôt rassurant.

 

Vénus Doris