Au CHU rien ne va plus !

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C’est au tour du personnel IDE et AS de faire grève. Photo / CTIAprès les ergothérapeutes, les kinésithérapeutes et les orthophonistes, c’est au tour du personnel IDE et AS (service de médecine physique et réadaptation) de faire grève. Ces derniers se sont entretenus ce jeudi à l’Hôtel Dieu, avec la Direction générale des Ressources humaines, en vue de mettre fin à leurs revendications.


En effet, depuis décembre 2010 le personnel de santé du CHU de Toulouse s’épuise en raison d’un nombre d’employés insuffisant et d’une liste de patients qui s’accroît chaque jours un peu plus.

C’est un malaise important qui s’observe au sein du service de santé le plus attractif de la région. « Les infirmières sont épuisées et se voient contraintes de supprimer leurs congés » nous déclare Bernard Soula, brancardier au CHU. « Ce n’est pas le projet médical que l’on remet en cause, mais l’effectif » s’explique-t-il.

En effet, les patients sont de plus en plus nombreux, et les pathologies les concernant demandent des soins lourds, qui soulèvent une certaine vulnérabilité de la part du personnel de santé en situation de sous-effectif. Et les conséquences sont visibles puisque « même les patients se plaignent » suite à des toilettes et des soins retardés.

De plus, le pôle compte environ 1.4 millions d’euros d’excédent sur l’année 2010. Un revenu qui fut pourtant réinvestit dans le domaine de la recherche et du matériel, en dépit du personnel. Une recentralisation du budget est ainsi attendue, ce qui permettrait une amélioration des conditions de travail des employés.

Suite à cette troisième réunion, la Direction générale des Ressources humaine promet au CHU le recrutement de nouvelles aides soignantes. Cependant, rien de concret n’a été mis en place. Pour cela, les syndicats souhaitent continuer à faire pression sur le compte rendu, et poursuivront la grève vendredi. « Tant qu’aucune finalité ne sera mise en place, nous continuerons la grève » conclue Bernard Soula avant d’aller rejoindre ses collègues du CHU, venus soutenir son action.

 

Sarah Genoud