A Toulouse, les anarchosyndicalistes rendent hommage à Francisco Ponzan Vidal

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Jeudi 19 juillet, le CNT AIT de Toulouse (ou groupe anarchosyndicaliste) commémorait au jardin de Compans Caffarelli la mort du militant Franscisco Ponzan Vidal résistant pendant la guerre 39-45 et pilier de l’anarchosyndicalisme. Retour sur un homme devenu symbole d’une lutte.

 

Né en Espagne en 1911, Francisco Ponzan Vidal est très vite influencé par le milieux anarchiste et les actions militantes, ce qui lui vaudra par ailleurs plusieurs séjours en prison. Lorsque le soulèvement franquiste se produit en 1936, il met tout en œuvre pour organiser et diriger une contre-offensive puissante. Ils sont persuadés qu’il faut « directement prendre leur affaires en mains et agir par eux-même » sans accorder aucune confiance aux structures ou médiateurs qui « pourraient les trahir ». Ainsi, Ponzan et son groupe d’anarchiste deviennent, sans le savoir, les portes paroles de « l’anarchosyndicalisme » et en posent les premiers fondements.

Et c’est ce qu’a voulu rappeller le groupe antiétatique toulousain lors de la commémoration de la mort du résistant exécuté par les nazis à Buzet en 1943. « C’est un travail de mémoire » affirme Bernard membre du CNT, « on se tourne vers le passé pour voir comment sera l’avenir ».

 

« Il est un symbole représentatif de la combativité des classes ouvrières »

Ainsi, pour les nombreux membres de ce groupe de « Résistance Populaire et Autonome », rendre cet hommages est bien plus qu’un anniversaire. En effet, les anarchosyndicalistes qui « pratiquent l’action directe » sont encore aujourd’hui régulièrement appelés à l’aide sur des agissements ou interventions militantes.

Le dernier en date va contre les licenciements exécutés chez le géant du Pop-corn Nataïs où les participants à l’action avaient, durant le passage du Tour de France dans le Gers, portés des maillots avec l’inscription « maillot jaune du licenciement ». Pour Firmin, militant à la CNT, il est important de faire ce travail de création d’emblème pour ne pas oublier les combats qu’il reste à faire, « on rend les gens acteurs de leur propre combat en opposition à la délégation, on ne lâchera pas. »

 

Marie Leconte