Edith Bouvier : une « baroudeuse, active et réactive »

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Edith Bouvier attend une solution depuis mercredi dernier. Photo / CTDRDepuis le 4 février, la ville syrienne de Homs est la cible de bombardements incessants émanant de l’armée de Bachar al-Assad. Mercredi dernier, les attaques ont touché une maison du quartier de Baba Amr, transformée en centre de presse, causant la mort de deux journalistes. Le britannique Paul Conroy et Edith Bouvier, reporter pour le Figaro, ont été sévèrement touchée pendant l’attaque. La journaliste française souffre à priori d’une double fracture du fémur.


Dans une vidéo, diffusée jeudi sur Youtube, où on l’aperçoit allongée sous une couverture, elle demande « un cessez-le-feu et une évacuation immédiate » afin de pouvoir être opérée au plus vite au Liban. Des négociations entre le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) avec les opposants n’ont encore rien donné. Ce matin (lundi), Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il y avait une « amorce de solution ».

 

Edith Bouvier, qui est-elle ?

Sortie des bancs de l’EJT, l’école de journalisme de Toulouse, en 2006, elle est qualifiée par son ancien directeur, Franck Demay, maintenant à la tête de Télé Toulouse, de « baroudeuse, active et réactive », il se souvient très bien d’elle. « C’est quelqu’un qui s’est toujours beaucoup intéressée à l’actualité internationale », explique-t-il. Elle a rejoint très tôt la rédaction du Figaro après l’obtention de son diplôme. « Elle avait pourtant un profil très orienté radio et quelques lacunes en presse écrite, mais elle voulait être sur le terrain ».

Franck Demay n’est d’ailleurs pas étonné qu’elle se soit rendue en Syrie. « Je suis sûr qu’elle était volontaire pour partir ».

Vendredi, le CICR et le CRAS ont tout de même réussi à évacuer sept blessés et une vingtaine de femmes et enfants malades de Baba Amr, mais pas les deux journalistes. Hier, Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, a confirmé l’état d’Edith Bouvier, blessée depuis maintenant six jours, en demandant un rapatriement médical de toute urgence. La France prône le changement de régime en Syrie, mais pour le moment aucunes mesures venant des Nations Unies n’ont été prises, à cause de l’opposition de la Chine et de la Russie.

 

Remi Beaufils