Tarn : Un couple écope de 12 et 18 ans de réclusion pour infanticide

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Tarn : Un couple écope de 12 et 18 ans de réclusion pour infanticide
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Vendredi 15 novembre, Élisa Delga et son ex-compagnon Mickael Taboulot se sont retrouvés devant la cour d’assises du Tarn. Ils sont accusés de violences sur leur l’enfant d’Elisa Delga, décédé des suites de ses blessures. Ils ont été condamnés respectivement à 12 et 18 ans de réclusion par la cour d’assises du Tarn.

Les faits remontent à janvier 2017 à Gaillac. La nuit précédent une audition en vue du placement de l’enfant, Amine, 1 an, décède après des heures d’agonie. Ce vendredi 15 novembre, Élisa Delga, 24 ans, et son ex-compagnon Mickael Taboulot, 28 ans, qui n’est pas le père biologique de l’enfant, sont reconnus coupables de violences volontaires ayant entraîné la mort de leur enfant, sans intention de la donner.

Les accusés se rejettent la faute

De nombreuses questions restaient sans réponse ce vendredi, mais l’avocate générale avait requis une peine maximale à l’encontre des agresseurs, soit 30 ans de réclusion criminelle. À la barre, la mère soutient ne pas avoir porté de coups, tout comme son ex-compagnon.

Ce dernier, déjà connu de la justice, avait été condamné pour viols de mineur alors qu’il n’avait même pas 16 ans. La grand-mère d’Amine, partie civile pour le procès, avait alerté les services sociaux, notamment sur l’incapacité de sa fille à élever un enfant, rapporte le Figaro.

Une expertise psychiatre de la mère de famille, décrite comme réservée, montre  » une légère défaillance psychique, et une personnalité limite et borderline « .

De nombreuses fractures et hémorragies

L’autopsie pratiquée après le décès montre que l’enfant est décédé d’un traumatisme crânien après une agonie de plusieurs heures. Les expertises médicales effectuées ont démontré des violences commises dans les jours qui ont précédé sa mort. Plusieurs fractures plus anciennes ont également été relevées, notamment des côtes et d’une clavicule, ainsi que des hémorragies à l’abdomen et à la tête.

La mère et son ex-compagnon ont été condamnés respectivement à 12 et 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises du Tarn. Pendant toute la durée du procès, ils se sont rejeté la responsabilité de la mort du nourrisson.

Le grand-père de la victime, le père de l’accusée, a également écopé de 10 mois de prison avec sursis pour non dénonciation de maltraitance sur un enfant.

 

Raphaël Crabos