A Toulouse, 300 manifestants soutiennent les Grecs

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Les Toulousains s’opposent au nouveau plan d’austérité grec. Photo / CTI PA

Les Toulousains soutiennent les Grecs. Plus de 300 manifestants se sont rassemblés, hier soir, devant la Préfecture. Ils ont protesté contre le nouveau plan de rigueur économique imposé à la Grèce par le FMI et la Banque européenne.


Le rassemblement s’est organisé en 24 heures. Pratiquement un record. Le Front de Gauche, le NPA et la CGT, à l’initiative de la manifestation, ne pouvaient pas laisser passer ça. « Nous voulons soutenir les Grecs ! Un nouveau plan d’austérité est inhumain » s’indigne Rémi Vincent, militant au Front de Gauche et candidat aux législatives dans la 6ème circonscription de Haute-Garonne. Alors, ils ont lancé l’appel.

Plus de 300 Toulousains ont sorti à la hâte banderoles, tracts et brassards devant la Préfecture. « Ici, en France, on lutte contre les forces ultra-libérales et du capital. Nous appelons à une grande mobilisation le 29 février » martèle Gisèle Vidalet, secrétaire départementale de la CGT.

 

Une manifestation avertissement

Lutter contre la crise en détruisant des emplois et en empêchant la relance de la consommation n’est pas une solution pour le Front de Gauche. « La démocratie est mise à mal » regrette un militant. « Les Grecs n’ont pas à rembourser une dette injuste, celle due aux banques » appuie Rémi Vincent.

Un prêt à taux zéro de la BCE, la relance du protectionnisme européen et le changements des statuts de l’Union Européenne, voilà un programme contre la crise, selon les manifestants. « Il faut relancer le cercle vertueux. La Grèce est le laboratoire du FMI capitaliste. Si elle coule et sort de l’euro, les prochains sur la liste seront les Français » s’inquiète Rémi Vincent.

Contre les puissances financières qui appauvrissent les états, les manifestants préviennent. Cette mobilisation est un avertissement pour les candidats à la présidentielle puis aux législatives 2012. Avertissement renouvelé le 29 février.

 

Pauline Amiel