Crash du vol Rio-Paris. Non-lieu pour Air-France et Airbus

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Crash du vol Rio-Paris. Non-lieu pour Air-France et Airbus cairbus/dr
Crash du vol Rio-Paris. Non-lieu pour Air-France et Airbus
cairbus/dr

10 ans après le crash du vol AF447 reliant Rio de Janeiro à Paris, les juges d’instruction en charge de l’enquête ont proclamé un non-lieu pour le constructeur et la compagnie aérienne. Une décision vivement rejetées par les familles des victimes et le syndicat national des pilotes de ligne.

Le 1ᵉʳ juin 2009, l’Airbus A330-200 d’Air France reliant Rio à Paris plonge dans l’océan Atlantique, entraînant avec lui 228 personnes. C’est à ce jour l’accident le plus meurtrier de l’histoire de la compagnie française.

Il y a quelques jours, un rapport reçu anonymement par l’association des familles des victimes, Entraide et solidarité AF447, pouvait mettre à mal le constructeur. Celui-ci montre que le givrage en plein vol des sondes Pitot aurait déréglé le système de mesure de vitesse de l’appareil, et ainsi fait plonger l’avion dans l’Atlantique.

Les juges d’instruction du pôle accidents collectifs du tribunal de Paris devaient incessamment sous peu rendre leur décision. C’est maintenant chose faite. Pour rappel, la compagnie aérienne et le constructeur de l’A330 avaient été mis en examen en 2011 pour homicides involontaires.

Les familles et les pilotes rejettent la décision

La justice vient de proclamer un non-lieu pour le constructeur Airbus et la compagnie Air-France. Les juges d’instruction en charge de l’enquête estiment que l’incident puise sa source dans « une conjonction d’éléments qui ne s’était jamais produite auparavant. Cela a donc mis en évidence des dangers qui n’avaient pu être perçus avant ».

Dans une ordonnance datée du 29 août 2019, les 2 magistrats instructeurs, mettent en avant des « erreurs de pilotage », et indiquent que les charges retenues contre les 2 entreprises ne sont pas suffisantes.

Une décision rejetée immédiatement par les familles des victimes du crash. Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) se range du côté des proches des victimes, et juge dans un communiqué le verdict « scandaleux ».

 

Raphaël Crabos