Béziers. 18 mois de prison ferme pour avoir frappé sa femme enceinte

1115
Béziers. 18 mois de prison ferme pour avoir frappé sa femme enceinte

Béziers. 18 mois de prison ferme pour avoir frappé sa femme enceinte

Quelques heures après un nouveau féminicide dans le Tarn, le 101e de l’année, c’est une nouvelle affaire de violences conjugales qui était jugée devant le tribunal correctionnel de Béziers lundi 2 septembre.

Dans le box des accusés, un touriste originaire de la Loire. Le tribunal lui reproche d’avoir frappé sa femme en public jeudi 29 août à 2 reprises à Portiragnes, au sud-est de Béziers.

L’alerte a été lancée par des vacanciers, témoins des gifles et des coups de poings donnés à sa femme sur la plage de Portiragnes. Quelques instants plus tard, de nouvelles violences ont eu lieu dans le camping voisin, où la famille passait ses vacances.

À deux reprises, la femme, enceinte de 6 mois, s’est retrouvée au sol, criblée de coups. Le mari violent s’en est également pris verbalement aux témoins de la scène, intervenus pour porter secours à la mère de famille. Prévenu, le vigile du camping a aussitôt appelé la gendarmerie.

Déjà hospitalisée suite à des violences

La victime nie dans un premier temps les faits, mais les forces de l’ordre décident de creuser un peu plus l’histoire. Ils découvrent que cette mère de 2 enfants a déjà été hospitalisée pour des faits similaires. Des soins médicaux récents faisant écho de tympans perforés et d’arcades sourcilières ouvertes.

Bouleversée, elle finit par se confier aux enquêteurs et dévoile le calvaire qu’elle subit depuis plusieurs années, avec de nombreuses violences physiques et psychologiques. Son mari ne supportait pas qu’elle dialogue avec sa famille, ni même avec ses amis. Il l’interdisait également de conduire et de lire. Et de sortir seule, rapporte France Bleu Occitanie.

L’accusé, un agent de sécurité, a été condamné à 30 mois de prison, dont 18 mois fermes. Il avait déjà été condamné à 2 mois de prison après avoir commis des violences envers sa femme en 2009. Un procès qui intervient au moment du 101e feminicide de l’année, et de l’ouverture du « Grenelle des violences faites aux femmes ».

 

Raphaël Crabos