7 heures de train entre Toulouse et Castres. Un passager témoigne

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7 heures de train entre Toulouse et Castres. Un passager témoigne
7 heures de train entre Toulouse et Castres. Un passager témoigne

Alors que le voyage devait se passer sans accroc, 3 sangliers sont venus semer la panique. Entre réparations et attente, 7 heures se sont écoulées entre le départ de Toulouse et l’arrivée à Castres. Un passager présent dans ce train nous livre son récit. 

Samedi 31 août, le TER 872418 est en gare de Toulouse pour un départ prévu à 20h40 en direction de Castres-Mazamet. Il est 20h42 lorsqu’il quitte les quais toulousains et doit faire une escale à Lavaur à 21h25, avant de prendre enfin la direction du Tarn.

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Vers 21h15, alors qu’il allait arriver au niveau de Saint-Sulpice, le TER percute 3 sangliers. Un coup de malchance mais rien d’inhabituel, les rames étant assujetties à ce genre de mésaventure. Une heure plus tard, l’inspection du train et des voies est réalisée, et les 75 passagers toujours présents dans la rame. Les contrôleurs informent les passagers que le train ne repartira pas, et un nouveau doit être acheminé pour récupérer les voyageurs.

À partir de ce moment là, la confusion est totale pour les passagers. L’assistance arrive, mais aucune bouteille d’eau ou de nourriture n’ont été prévus témoigne Pierre-Louis Verhnes, un des 75 passagers du train. Une annonce est diffusée en boucle pendant la soirée : l’arrivée d’un train de secours dans les 15 prochaines minutes. Celui-ci arrivera finalement 3 heures après le début de l’incident.

5h30 de retard

Une fois dans le nouveau train, les voyageurs pensaient être sortis d’affaire. Mais il n’en était rien. « Alors que les passagers étaient à bord du nouveau train dès 00h20, la SNCF a décidé de nous garder à bord de la rame, au lieu de nous amener à la gare de Saint-Sulplice, à 3 km de là », raconte Pierre-Louis Vernhes. Le temps d’atteler le train accidenté au train de secours, les 75 passagers ont dû patienter 1h40 de plus.

À 2 heures du matin, le train repart tant bien que mal en direction de Saint-Sulpice, où il arrive à 2h25. Le voyage se termine alors soit par cars, soit par taxis, vers la destination initiale. À 2h45, les passagers pour Lavaur arrivent à bon port, et ceux de Castres à 3h35. Soit près de 5h30 de retard.

Notre voyageur en colère s’exaspère : « Sans information sur l’ordre de grandeur du retard, nombreux sont les personnes qui venaient attendre les voyageurs à leur gare qui au final ont attendu eux aussi 5h30, alors que s’il avait su qu’il y en aurait pour plus de 2h, beaucoup aurait pu rentrer chez eux pour attendre », conclu Pierre-Louis Verhnes.

 

Raphaël Crabos