Toulouse. Il menace un buraliste de le contaminer avec le sida

1113
Toulouse. Il menace un buraliste de le contaminer avec le Sida cdr
Toulouse. Il menace un buraliste de le contaminer avec le Sida
cdr

Un toxicomane en manque de méthadone est entré dans un bureau de tabac en menaçant le patron de lui transmettre le sida avec sa seringue. Il écope de 8 mois de prison avec sursis et devra se faire soigner.

Alors que la journée de jeudi se termine tranquillement dans le quartier du Capitole, peu avant 19 heures, un individu apparemment dans un état second fait irruption dans un bureau de tabac. Très agité, il fait tomber sur son passage plusieurs présentoirs à cartes postales.

Le gérant tente alors de prendre les choses en main et s’interpose face au toxicomane. La situation dégénère. L’homme annonce alors qu’il est atteint du Sida et brandit une de ses seringues en direction du propriétaire du bureau de tabac. Le père de celui-ci, présent aussi dans le commerce, se saisit d’une barre de fer qu’il tend à son fils pour tenir l’agresseur à distance. L’irritant visiteur finit par obtempérer et rebouche sa seringue.

Pendant ce temps, la police est appelée et intervient pour procéder à l’arrestation du toxicomane. Ce dernier essaie une nouvelle fois de s’en prendre au patron des lieux. Les forces de l’ordre parviennent à le maîtriser, non sans mal, en essuyant quelques coups au passage. Placé en garde à vue, il était en possession de 3 seringues au moment des faits. L’homme en question, âgé de 46 ans, était en crise de manque de méthadone, un substitut d’héroïne.

8 mois de prison avec sursis

Un vent de panique dans le commerce qui a apeuré bon nombre de clients, et qui laisse aujourd’hui encore le buraliste en état de choc. Ce dernier, âgé de 51 ans, s’est constitué partie civile pour le procès. Son agresseur a été placé en détention provisoire dès sa prise en charge par la police. Il a comparu lundi 15 juillet devant le tribunal correctionnel de Toulouse.

C’est calmé, grâce à une injection de méthadone délivrée le matin même, qu’il parait à l’audience. Son avocat, Me Jocelyn Momasso-Momasso, estime que sa place n’est pas en prison, mais qu’il doit se faire soigner, rapporte la dépêche du Midi. Une dépendance à la drogue qui lui a tout fait perdre, argumente l’avocat.

Le procureur de la République a requis 12 mois de prison, dont 6 mois fermes avec un maintien en détention. Les paroles de l’avocat semblent avoir joué en faveur du toxicomane, qui écope de 8 mois de prison avec sursis. Il fera en revanche l’objet d’un suivi médical et a interdiction de paraître au bureau de tabac, au grand soulagement des patrons et des clients.

 

Raphaël Crabos