Vendredi dernier des associations anti-éoliennes se sont rassemblées devant la préfecture. Photo / CTIVendredi dernier, les associations de préservation de l’environnement de Midi-Pyrénées s’étaient données rendez-vous à Toulouse pour manifester devant la préfecture contre le projet de possible implantation d’éoliennes dans le paysage midi-pyrénéen. Le schéma régional éolien prévoirait l’implantation de 800 éoliennes. Un projet contesté par les associations qui militent pour la préservation du paysage.
Le 27 janvier, le collectif des associations de défense de l’environnement de Midi-Pyrénées manifestait devant la préfecture de région pour protester contre l’implantation future d’éoliennes. Leur argument principal, les éoliennes défigurent le paysage. « La région est une des plus belles de France, cette beauté, il faut la préserver. Quand on traverse l’Aude, c’est affreux, il y a des éoliennes partout ! », s’exclame Robert-Victor Seguineau, membre de l’association les Amis de St Sernin (Aude). Près de 800 éoliennes doivent être implantées en particulier dans les parcs régionaux du Haut Languedoc et des Causses. « Les parcs sont classés mais ils s’en fichent, ils mettent quand même des éoliennes. Au départ ils parlaient de 600 pour le parc du Haut Languedoc. Face à nos protestations, ils ont décidé de ramener le projet à 300. Ils pensent nous convaincre comme ça », s’indigne Marcel Caron, président de l’association Hurlevent (Tarn/Hérault).
Hormis la destruction du paysage, les associations évoquent des nuisances sonores. « Les éoliennes font du bruit sur 5 km et émettent des sons de basse fréquence nuisibles pour la santé », énonce Pierre Bonn, président de l’association Environnement Nord-Lauraguais. Il y a aussi une décote pour l’immobilier, mais également un coût pour les consommateurs et l’environnement. « Quand on met de l’éolien, il faut mettre à coté des centrales thermiques à énergie fossile, l’éolienne marche 25% du temps, il faut compenser avec le thermique. Le prix est répercuté sur la facture du consommateur. »
Tout ça les représentants des associations l’ont évoqué lors de leur audience à 14h30 à la préfecture de région.
Angela Koslowski
