A Toulouse, le discours de Nicolas Sarkozy suscite la polémique

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Le discours de Nicolas Sarkozy a déjà suscité de nombreuses réactions de la part de ses adversaires politiques. La constante comparaison avec l’Allemagne, l’annonce de la TVA sociale et son silence persistant sur sa candidature donne du grain à moudre aux commentateurs. A Toulouse, les élus locaux font part de leurs avis.

François Simon, candidat de l’Union pour le changement dans la 3ème circonscription de Haute-Garonne, a déclaré que le Président de la République a montré « combien il est déconnecté des réalités quotidiennes des Français. Tandis que la crise frappe déjà lourdement l’équilibre financier des ménages, il leur inflige des mesures à la fois injustes et inefficaces : outre la hausse de la TVA, il promet d’accroître la flexibilité sur les salaires et le temps de travail (accords compétitivité-emploi) ce qui reviendra à travailler plus, mais gagner moins ».

Le président de région, Martin Malvy a également réagi aux paroles de Nicolas Sarkozy. « Comment un président de la République peut-il découvrir à trois mois de la fin de son mandat la situation de la France et annoncer des mesures éminemment contestables qu’il aurait pu prendre depuis longtemps et qui n’entreraient en vigueur que six mois après son départ ? Nicolas Sarkozy s’est une nouvelle fois moqué des Français. »

Pour Jean Luc Moudenc, président de l’UMP 31, Nicolas Sarkozy s’est montré «  sobre, concret, crédible et au travail jusqu’au bout, tout en laissant entendre qu’il serait candidat afin de dissiper les doutes de certains ». Quant aux mesures annoncées par le Président, il déclare que « la TVA sociale est une TVA anti-délocalisation, qui allège le coût du travail, mais elle est complexe et il faudra l’expliquer dans les mois à venir. De plus, un effort sans précédent est porté sur l’apprentissage, et des mesures sociales sont prises, comme sur la question primordiale du logement ». Enfin, les accords compétitivité-emploi sont selon lui « judicieux car ils permettent un dialogue à la base entre le patronat, les syndicats et les salariés ».