Les GRETA défendent leur statut à Toulouse

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Lundi, les GRETA de Toulouse et sa région ont manifesté devant le rectorat d’académie de la ville. Photo / CTI

Lundi, les GRETA de Toulouse et sa région ont manifesté devant le rectorat d’académie de la ville. Ils s’opposent au changement de statut prévu par le gouvernement, qui ne serait pas à leur avantage. Explications.


Les GRETA sont des groupements d’établissements publics d’enseignement qui proposent des formations continues pour adultes. Ils fonctionnent en réseau en mutualisant leurs moyens et leurs compétences.

Aujourd’hui, les GRETA font partie intégrante du ministère de l’éducation nationale. Mais ce statut est en péril car le gouvernement prévoit de les transformer en groupement d’intérêt public. Un changement qui n’est pas pour plaire aux employés du réseau.

 

A Toulouse, un rassemblement inter-syndical s’est tenu hier devant le rectorat d’académie afin de protester contre « ce changement d’idéologie », selon les termes de Frédérique, formatrice du GRETA Garonne et membre du SDEN CGT. Changer de statut signifie « passer du service public à un fonctionnement quasi-privé » poursuit-elle. Un point qui soulève de nombreuses inquiétudes, comme « la perte de compétitivité par rapport aux autres organismes de formation » remarque Frédérique, ou encore « le désengagement de l’Etat sur le financement de certains postes » signale Michelle, membre du SGEN-CFDT.

 

Afin d’éclaircir toutes les zones d’ombres qui subsistent autour de cette réforme, une délégation a été reçue hier au rectorat. L’objectif de cette rencontre était de « relancer le dialogue social » selon Frédérique. Mais il est en ressorti un « grand flou artistique », notamment concernant les charges qui pèseront sur les GRETA après la réforme.

Si tout n’est pas encore clair, il reste encore un an pour faire avancer les négociations. Le changement de statut est en effet prévu pour janvier 2013.

 

Coralie Bombail