Quelle école pour quelle société ?

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Manifestation des personnels de l’éducation nationale du 27 Septembre 2011. Photo / CTILa journée mondiale du refus de la misère a pris pour thème, cette année, « Quelle école pour quelle société ». ATD Quart monde organise des évènements sur toute la France. Focus sur les actions toulousaines.


« L’école ne remplit plus sa mission, elle devient un facteur de discriminations et d’inégalités », déclare Jean Paul Crolot, militant pour ATD Quart monde à Toulouse. C’est de ce constat qu’est née l’idée de prendre l’école pour thème de la journée mondiale du refus de la misère. Un sujet d’actualité qui soulève l’inquiétude du corps enseignant et de la population. « La dernière grève qui a rassemblé les professeurs du privé et du public prouve bien qu’il y a un malaise » renchérit Jean Paul Crolot. En outre, le conseil économique, social et environnemental a tiré la sonnette d’alarme avec son rapport intitulé « les inégalités à l’école », rendu en septembre dernier. Il soulève entre autres, le manque de communication entre l’école et les familles défavorisées.

Pour tenter de répondre à ce problème, une initiative toulousaine a vu le jour à l’école Buffon, le café des parents. Une réunion conviviale organisée régulièrement afin de renouer le contact entre l’institution et les parents des familles en difficultés. Ces personnes « ont souvent mal vécu leur cursus scolaire et gardent des réticences vis à vis de l’école » explique le militant d’ATD Quart monde

A l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère, le café des parents se réunit ce matin de 8h à 10h. Une manière de « valoriser une initiative locale » souligne-t il.

 

Parmi les autres évènements de la journée, un débat sur « les jeunes décrocheurs, précarité et parcours personnalisés » aura lieu à  l’ICAM (Institut catholique des arts et métiers).  La Mission générale de l’insertion, le directeur de l’institut, un ancien élève du lycée Dynameca (école de production au sein de l’ICAM, qui forme au métier de tourneur-fraiseur des jeunes décrocheurs), entre autres, participeront au débat.

Une réunion entre la mairie de Toulouse et une délégation de familles défavorisées clôturera cette journée, « qui a pour vocation de donner la parole à ceux que l’on entend jamais » signale Jean Paul Crolot.

 

Coralie Bombail