La grogne persiste au Pôle emploi

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Les agences du Pôle emploi en Midi-Pyrénées ont tourné au ralenti hier. Certaines étaient même fermées. Près de 25 % de ses salariés étaient en grève (source : direction Pôle emploi) à l’appel de cinq syndicats (CGT, FO, SUD, SNU et SNAP) pour protester contre la dégradation des conditions de travail, constatées par les salariés depuis la fusion de l’Assedic et de l’ANPE il y a dix-huit mois.

 

Devant le Pôle emploi de Balma, une centaine de salariés de la région toulousaine se sont réunis hier matin pour un pique-nique de grève. Ils ne se sont pas découragés, malgré la pluie. En frôlant les 25 % de grévistes, les salariés de Midi-Pyrénées se classent parmi les plus mobilisés de France, avec une moyenne de 19 % (source : direction Pôle emploi). Aux alentours de 11 h 30, la direction a reçu trois représentants syndicaux de chacune des cinq organisations syndicales. Parmi eux, Thomas Domenech, représentant CGT, sorti au terme d’une heure de discussion. « Un dialogue de sourd » a-t-il conclu.

Des statuts précaires, des effectifs trop faibles, des heures supplémentaires non payées, entre autres, les raisons de gronder ne manquent pas selon les syndicats. A terme, ils craignent un traitement des demandeurs d’emploi injuste et négligé, faute de temps et de compétence.

Autre cause de l’inquiétude des syndicats : un texte de loi discuté au Sénat qui prévoit de permettre au secteur privé de faire du placement de chômeurs. Cette loi signerait la fin du monopole du Pôle emploi dans ce domaine.

 

Tarik Khaldi