Quand l’Etat s’impose

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Image d’illustration. Photo / CRFFA Toulouse, nombreux sont les projets de l’Etat qui ont été contestés. Certains d’entre eux voient tout de même le jour. Que ce soit l’autoroute, la LGV ou Francazal, les issues sont plus ou moins heureuses.


Partout en France, de nombreux projets souhaités par l’Etat sont contestés par les citoyens. Et Toulouse ne fait pas exception. Après un combat acharné, certains de ces projets prennent vie malgré les contestations.

 

L’autoroute RN126 qui reliera Castres-Mazamet à Toulouse, verra le jour en 2016. En effet, en octobre 2010, le ministre Borloo a autorisé la poursuite des études de réalisation du projet. La mise en place du comité de pilotage le 18 Octobre a donné le coup d’envoi de la démarche. Au printemps 2011 un choix sur un fuseau de 300 mètres de large sera décidé. La mise en service de l’autoroute est espérée pour fin 2015 ou début 2016. Dans tous les cas, le gouvernement ne semble pas tenir compte des contestations écologiques notamment celles d’associations ayant créées le réseau Stop Autoroute.

 

La ligne grande vitesse LGV Toulouse-Bordeaux qui permettra de rejoindre Bordeaux en 1 heure, offre, quant à elle, quelques inquiétudes du point de vue financier. En outre, depuis plus d’un an, l’association « Bien Vivre à Saint-Jory » se battait pour que la ligne LGV ne passe pas par la ville. Le ministre Borloo a donné raison à l’association qui proposait un jumelage de la ligne avec l’autoroute afin de limiter les nuisances sonores. La ligne LGV sera donc opérationnelle d’ici 2016.

 

Francazal, la base aérienne militaire s’est vu devenir la propriété de l’Etat. Sur les 300 hectares que comprend cette base aérienne, seulement 62 resteront propriété de l’armée. Le reste se transformera en aéroport civil et contiendra également des activités industrielles. L’armée a choisi de se plier au projet plutôt que la fermeture complète du site. Les verts, quant à eux, qui souhaitaient l’ouverture d’un débat, n’ont pas été entendus.

 

En ce qui concerne la Prison Saint-Michel, le débat entre l’Etat et la mairie de Toulouse est toujours en cours. La ville souhaite racheter la prison qui fait parti de son patrimoine architectural et historique puisque grand nombre de résistants tel que Marcel Langer y ont séjourné. L’Etat, quant à lui, envisage de revendre la prison sans tenir compte de ses deux aspects.

Camille Morère