Toulouse dit chut!

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La mairie de Toulouse a récemment engagé six chuteurs pour réduire les nuisances sonores dans les rues toulousaines. Ces médiateurs feront «chut!» aux fêtards un peu trop bruyants dès le mois de Décembre.


Avec ses 100 000 étudiants, Toulouse aime faire la fête jusqu’au petit matin. Seulement, les riverains, eux, n’aspirent qu’à un peu de tranquillité. L’année dernière, la mairie de Toulouse a créé l’Office de la Tranquillité, une plateforme téléphonique qui permet de recueillir les doléances des Toulousains 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cette année, la mairie de Toulouse a engagé six médiateurs appelés les chuteurs pour remédier au problème des nuisances sonores.

 

Le but de ces médiateurs est simple : arpenter les rues de la ville rose avec comme seule arme, leur doigt sur la bouche. Leur mission: réduire les nuisances sonores. Les chuteurs, quatre hommes et deux femmes d’une trentaine d’années munis d’un gilet vert et noir aux couleurs de l’Office de la Tranquillité, miseront sur la discussion pour ramener les fêtards bruyants à la raison. Ce concept original a été importé de Suisse par Jean-Pierre Havrin, adjoint municipal de la sécurité. En effet, dans la ville de Lausanne, des chuteurs ont déjà été placés à la sortie des boîtes de nuit de la cité helvète.

 

Pour Havrin, ces médiateurs sont le chaînon manquant entre les patrons de boîtes de nuit ou de bars et la police. Les chuteurs toulousains ont donc entamé une formation à l’Office de la Tranquillité avant d’aller sur le terrain début Décembre. Leur travail se fera essentiellement de nuit « entre 21h et minuit ou 2h du matin » affirme Jean-Pierre Havrin. Mais il ajoute : « On s’adaptera ». Le bilan de cet opération devrait avoir lieu un ou deux mois après son inauguration.

 

Camille Morère