La précarité touche l’Éducation nationale

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Les syndicats CGT, FSU et Sud se sont réunis hier après-midi pour manifester contre la précarité de l’emploi dans l’éducation nationale. Une manifestation en avant première de la journée nationale contre la précarité dans la fonction publique organisée aujourd’hui.

 

Corinne Vaulot, secrétaire départementale de la CGT éducation, nous explique que « le plan de titularisation annoncé par Nicolas Sarkozy n’a pas été suivi d’effets ». Des négociations sont en cours avec la fonction publique pour obtenir la mise en œuvre de ce plan.

A l’heure actuelle, le nombre de contractuels augmente et dépasse les 1000 employés en Midi Pyrénées. En sachant qu’un non titulaire touche en moyenne 1200 euros net par mois « quelque soit l’ancienneté » déclare Lydie Tipiac, représentante des non titulaires à la CGT. Elle dénonce également « le manque de statut et de reconnaissance ». Sans parler des conditions de vie « médiocres pour ne pas dire plus », à cause notamment de la « mobilité affreuse » que subissent les contractuels.

 

Une précarité nuisible pour l’éducation

Pour Christian Belinguier, secrétaire départemental du SNUipp-FSU, le problème se situe au niveau des missions durables assurées par des employés en contrat précaire.

Par exemple, les accompagnants des élèves handicapés, prévus par une loi de 2005, sont employés en CDD de 20h par semaines. Outre la précarité, « le changement permanent de personnels nuit à la mission même de l’accompagnement du handicap » souligne Christian Belinguier.

Autre élément phare de la précarité: les suppressions d’emplois. Les conséquences sont nombreuses: classes surchargées, complications pour assurer l’aide des élèves en difficulté, ou encore pour assurer les remplacements des enseignants absents.

Bref, « le système n’est plus guidé par la volonté de faire réussir tous les élèves, mais par la volonté de réduire les coûts » s’indigne Christian Bélinguier.

Coralie Bombail