Sclérose en plaque : quand les chercheurs rencontrent les malades

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Vendredi, une rencontre entre patients et scientifiques était organisée au centre de physiopathologie de Toulouse Purpan. Photo / Crédit INSERMVendredi, une rencontre entre patients et scientifiques était organisée au centre de physiopathologie de Toulouse Purpan. La sclérose en plaque était au centre de toutes les attentions.


Pour la première fois en France, une rencontre entre chercheurs et malades atteints de la sclérose en plaque, avait lieu ce vendredi. L’événement était organisé à l’initiative de la fondation « Arsep ».  « Certains patients sont mal informés et se posent des questions sur la maladie. Nous sommes ici pour les aiguiller, les rassurer et les écouter » explique David Brassard, chercheur spécialisé dans le domaine. En effet, il n’est pas rare que les souffrants anxieux aillent, via internet ou la télévision, chercher des informations complémentaires et « ces sources extérieures à la médecine n’utilisent pas toujours le vocabulaire approprié. De ce fait, les malades peuvent se faire de faux espoirs et mal digérer la réalité » ajoute David Brassard. Un danger provenant d’une « mauvaise interprétation » qui peut malheureusement nuire psychologiquement aux sujets.

 

Un débat constructif

Concernant les interrogations qui ressortent de ce débat, l’une d’entre elle se portait sur le facteur héréditaire de la maladie. « On peut avoir un membre de notre famille avec la sclérose en plaque sans être en danger. Les parents malades peuvent avoir des enfants en très bonne santé, il ne faut pas s’inquiéter » déclare le scientifique.

A propos des recherches médicales, les difficultés se portent sur le nombre de facteur pouvant engendrer la maladie. Effectivement, la sclérose en plaque ne résulte pas d’une cause mais plutôt de plusieurs petites, qui, lorsqu’elles sont réunies engendrent la maladie. « Certains facteurs de la pathologie peuvent être détruit s’ils sont seuls et isolés. Cependant, dès lors qu’ils sont réunis, cela devient plus difficile » souligne Roland Liblau, directeur du centre des recherches.

Concernant la maladie, l’ensemble des équipes de recherche se dit confiant pour la suite et espère pouvoir définitivement soigner la sclérose en plaque d’ici quelques années.

 

Remi Buhagiar