Près de deux mois jour pour jour après avoir présenté son premier colistier, Jean-Luc Moudenc a dévoilé ce lundi les 69 noms de sa liste. Composée à 50% de personnes issues de la « société civile », cette dernière regroupe « pour la première fois depuis 2001 toutes les sensibilités de la droite ».
« Nous avons été les premiers à inaugurer notre local de campagne, nous sommes les premiers à dévoiler notre liste et nous serons les premiers aux soirs du premier et du second tour » s’enthousiasme Jean-Luc Moudenc. Accompagné de ses colistiers, l’adversaire de Pierre Cohen parle d’une liste de large union, « pour la première fois depuis 2001 ». Omettant sciemment de parler de Christine de Veyrac, toujours officiellement soutenue par l’UDI, le candidat de la « droite rassemblée » annonce la présence de 24 colistiers UMP, 4 de l’UDI, 4 du MoDem et 3 du Mouvement pour la France, de République solidaire et de Debout la République. Un chargé de mission en charge de la sécurité rejoindra également l’équipe en cas de victoire.
Interrogé sur les derniers sondages qui placent Pierre Cohen en tête au second tour, Jean Luc Moudenc relativise, expliquant que ces derniers « sont réalisés sur la population et non sur les listes électorales ». Malgré tout, le score du Front National qui flirte avec les 10% inquiète le candidat de la « droite rassemblée ». « Il y a deux manières de voter Cohen : soit en prenant un bulletin avec la rose et le poing, soit avec Laroze (candidat FN) tout court » ironise Jean Luc Moudenc qui craint une triangulaire qui lui serait fatale.
Les années Cohen
Face à un adversaire qui l’a déjà battu à deux reprises, Jean Luc Moudenc veut « privilégier le projet » aux critiques du bilan de Pierre Cohen. Cependant, quand un journaliste lui tend la perche, l’ancien Maire de Toulouse ne se fait pas prier pour tirer sur son successeur. « Que se soit au niveau culturel où aucune grande réalisation n’est à mettre au crédit de la municipalité en place, au niveau des déplacements où le seul tronçon de tramway de 3,5Km n’est pas à la hauteur de l’agglomération ou au niveau de la vie quotidienne où on remarque la baisse de la qualité de vie et la hausse de l’insécurité, l’équipe de Pierre Cohen a manqué d’ambition » termine Jean Luc Moudenc.
Guillaume Truilhé
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