A Toulouse, Nicole Pradalier est « Madame la Présidente »

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Nicole Pradalier, candidate à la présidentielle de mai prochain. Photo / CTI PADans la course à la présidentielle, il y a les petits candidats. A Toulouse, plus précisément, il y a « une petite candidate ». Nicole Pradalier se présente à l’élection suprême car aucun présidentiable ne lui correspond. Au cœur de son programme, la lutte contre la précarité et le sexisme.

 

Comédienne, linguiste, doctorante, auteure et présidente d’associations… Parmi les multiples casquettes de Nicole Pradalier, une nouvelle vient de s’ajouter : candidate. Face aux propositions de la quinzaine de présidentiables et après un cheminement de plusieurs années, elle s’est lancée dans la grande course. « Je me suis retrouvée dans la configuration que la nécessité exige. Je suis effectivement candidate potentielle à l’élection présidentielle 2012, au même titre que le président actuel » explique Nicole Pradalier.

Quand elle évoque son programme, rien ne peut stopper son discours. « Les vrais fléaux de la société sont la précarité et le sexisme. Il faut faire évoluer le vocabulaire et les mentalités. » Après le « mademoiselle », ce sont les expressions « école maternelle » et autres « les mecs » contre lesquelles il faut lutter. D’ailleurs comment faut-il dire pour une femme chef de l’État ? « Madame la présidente, bien sur ».

Et question économie, le cœur de la campagne ? Elle revendique un salaire de 1800€ pour tous, ministres et élus inclus. « Ce sera un revenu du temps choisi. Il y aura également un Pôle Emploi Choisi » décrit-elle. Une nouvelle conception du travail et des activités créatives, c’est ce que Nicole Pradalier souhaite. Niveau économique, elle s’engage pour la création d’une Nouvelle économie fraternelle. Ce serait l’alliance d’une monnaie juste et égalitaire inspirée du sol violette toulousain.

 

« La candidate des abstentionnistes »

Après la candidature de sa liste 100% égalitaire aux élections européennes, elle se relance dans la politique. « Si je me présente, c’est pour les autres, pas pour moi. » Elle a envoyé son programme a tous ses concurrents à la présidentielle. En espérant une réponse. « Je ne me fais aucune illusion sur les signatures. En réalité, je n’en ai pas plus que les autres. Eux, ils ont seulement des promesses de signatures ! » rappelle Nicole Pradalier.

Le bagou et l’aisance du politique sont déjà acquis par la candidate toulousaine. Extrêmement à l’aise, elle voit son engagement confirmé chaque jour par ses rencontres. « Quand je parle de mon programme, on me soutient. Je pense même être la candidate des abstentionnistes. » Et si elle n’a pas les 500 signatures ? Elle poursuivra son engagement avec sa Force d’union pour l’égalité et la liberté.

 

Pauline Amiel