En Midi-Pyrénées, 400 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté

215

L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques à dévoilé les dernières données annuelles sur la situation financière des habitants de Midi-Pyrénées. Zoom sur la précarité qui touche 400 000 personnes dans la région.

 

C’est un bilan assez surprenant qu’ont révélé Claire Bore et Jean-Philippe Grouthier sur une situation économique que l’on imagine peu. « Quand on parle de Midi-Pyrénées, on entend dire que c’est une région où il fait bon vivre, où l’on meurt vieux, et pas une région avec autant de précarité. » s’exclame le représentant de l’agence régionale de santé. En effet, c’est un midi-pyrénéen sur sept qui vivrait sous le seuil de pauvreté, soit 14% de la population régionale.

Alors que ce seuil est de 954 euros comptés sur l’année 2009, c’est l’ Ariège et le Tarn-et-Garonne qui sont les plus touchés. Principalement dûes au caractère rural des deux départements, ces disparités territoriales accentuent la fragilité économique des habitants de la région qui se retrouvent principalement au travers des jeunes de moins de 18 ans, des personnes âgées et des familles monoparentales.

Ces inégalités accentuées avec la crise de 2008-2009 rendent la précarité de la région 0,5% plus importante que la moyenne nationale. « En Midi-Pyrénées on est champion de beaucoup de choses, mais aussi champion de pauvreté » s’exclame un participant. Mais il faut tout de même relativiser ce constat puisque du fait de la spécialisation de la région dans l’aérospatiale et l’aéronautique, la crise a assez peu touché le niveau de vie global. Les huit départements s’inscrivent donc dans une moyenne assez « encourageante ».

 

A quoi servent ces donnés ?

C’est une étude qui « donne une idée de l’état de la société régionale à un moment donné » et permet aux groupes d’aide au financement tels que la CAF, l’ARS ou bien encore Pôle Emploi, de mesurer les niveaux de vie globaux et les prestations qu’ils peuvent apporter.

Au delà des aides purement financières, cette étude est également un outil essentiel à l’aménagement du territoire. Comme l’explique le directeur régional de l’INSEE « l’espace privilégié des classes moyennes, c’est la zone périurbaine parce que les riches peuvent trouver mieux en centre ville, et les pauvres sont trop pauvres pour y vivre ». L’étude permet ainsi de constituer des futurs plans d’aménagement en fonction des revenus des classes et des habitants de la région.

Enfin, le travail de l’INSEE est également essentiel pour se rendre compte du taux de pauvreté de manière régionale, mais aussi nationale, car « pour mettre en place des politiques et des solutions, il faut avant tout se rendre compte de la situation. »

 

Marie Leconte