L’ObserveR prend le pouls du marché de l’immobilier à Toulouse

384

En 2011, le marché du logement neuf a subi une baisse de 25% des ventes par rapport à 2010. Photo / CTIDepuis dix ans, l’association l’ObserveR rédige chaque année des rapports sur l’état de santé de l’immobilier à Toulouse. En 2011, le marché du logement neuf a subi une baisse de 25% des ventes par rapport à 2010.


Alexandra François-Cuxac, présidente de l’ObserveR de l’Immobilier Toulousain ne dramatise pas. « L’année 2010 a été très bonne. Nous avons observé une baisse en 2011 mais les résultats sont tout de même très bons. Nous sommes à la troisième place en terme de dynamisme immobilier vis-à-vis des départements de province. »

Malgré un quatrième trimestre dynamique, l’année 2011 a été victime des affres de la conjoncture. L’ObserveR explique cette baisse par la dégradation de la solvabilité des acquéreurs, entraînée par la hausse des taux d’intérêt, par le durcissement des conditions d’accès aux prêts immobiliers et des prix qui restent élevés. Les investisseurs, qui représentent 72% des parts de vente dans le secteur font aussi grise mine, leurs achats ont diminué de 27%. Le dispositif Scellier, qui prévoit une défiscalisation de l’ordre de 22% en 2011 pour les logements neufs BBC (Bâtiment basse consommation), n’a pas séduit autant que prévu.

À coté de cela, les mises en vente ont augmenté de 4.5% par rapport à 2010. Cette baisse des ventes, conjugée à la hausse des mises en vente fait progresser l’offre commerciale de 48%. Elle atteint 3 348 unités, dont 435 maisons.

En parallèle, le département compte 29 651 demandeurs de logements sociaux. La communauté urbaine du Grand Toulouse regroupe quasiment 80% de ces demandes, soit 23 382 demandeurs. Pourtant, 3 298 logements PLUS (Prêt locatif à usage social) et PLAI (Prêt locatif aidé d’intégration) ont été financés, dont 65% sur le Grand Toulouse.

L’ObserveR de l’Immobilier de Toulouse fait aussi état du nombre de terrains disponibles. Au total, 804 terrains ont été aménagés en 2011 pour 886 ventes. Le « stock » est en diminution, il atteint 700 terrains contre 1 120 en 2007. Le prix moyen tend lui aussi vers la baisse, il est environ 5% inférieur à celui de 2010. L’association explique ce phénomène par la réduction des surfaces moyennes et un éloignement du centre-ville.

 

 

Rémi Beaufils