La galerie Lulu Mirette rend hommage à la « féministe » Emilie Lorins

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Exposition en hommage à l’artiste Emilie Lorins. Photo / CTIAfin de rendre hommage à l’artiste Emilie Lorins, la galerie Lulu Mirette, en partenariat avec l’association « Auprès de mon Art », organise une exposition et une vente de ses toiles jusqu’au 21 avril. Les fonds récoltés serviront à soutenir cette association ainsi qu’à placer une plaque commémorative sur la maison qui a vu naître cette artiste sombre et tourmentée.


Les œuvres d’Emilie Lorins, pionnière du mouvement féministe de la fin du 19e siècle, accompagnées par celles d’autres artistes toulousains lui rendant hommage, sont actuellement en exposition à la galerie Lulu Mirette jusqu’au 21 avril. Ses toiles et ses poèmes sont également en vente, et les fonds seront reversés à l’association « Auprès de mon Art » afin de la soutenir. Une plaque commémorative sera également installée sur la maison qui a vu naître cette artiste à « la noirceur crépusculaire ». « C’était une femme prise au piège entre sa vie de femme et d’artiste », confie une des responsables de la galerie. A ce jour, aucune vente n’a été faite, juste quelques « repérages » lors du vernissage de cette exposition le 6 avril dernier. Elle explique que c’est « une exposition à en devenir, car peut-être d’autres artistes peuvent intervenir », s’ils réussissent à faire connaître cette peintre et poète. D’autres œuvres reprenant les thèmes abordés par Emilie Lorins sont également présentées et ont été réalisées par Murielle Bompart, Bruno Bourbonnais, Géraldine Chiampo, Claire Dupray, Herbot, Marc Le Dizet et MP.

 

« Portrait d’Emilie Lorins »

Née en 1878 et issue d’une famille bourgeoise, elle fréquente l’école des Beaux-Arts de Tours. Elle fut active pendant près de 10 ans à l’Association Tourangelle pour le suffrage féminin. Artiste engagée, et polémiste redoutable, Emilie Lorins mit son talent au service de la cause des femmes et revendique pour elles l’égalité politique, sociale et économique. Ses œuvres racontent aujourd’hui « plus d’un siècle de combat pour la dignité et la liberté des femmes ». Elle se suicide en 1912, sans avoir pu cueillir le fruit de ses efforts. Il fallut attendre 1946 pour que le rêve d’Emilie Lorins se réalise enfin.

 

Charles Monnet