Des randonnées urbaines dans Toulouse « extra muros »

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Ballade dans le quartier d’Empalot. Photo / CTIL’association toulousaine La Gargouille, organise des randonnées urbaines historiques à travers la ville. Retour en arrière dans le quartier Empalot.


La Gargouille a été créée par deux historiennes en 1995. Depuis près de 10 ans, l’association a mis en place des randonnées urbaines qui nous emmènent dans l’histoire de nos quartiers. Des ballades qui ne se cantonnent pas au centre ville, « on veut faire découvrir les quartiers populaires mal aimés, et montrer qu’ils font partie de l’histoire de Toulouse. Le Mirail, par exemple, est un projet extraordinaire, connu dans le monde entier » déclare Catherine Beauville, fondatrice de La Gargouille. Ces visites sont l’occasion de découvrir la Reynerie, Bellefontaine, ou encore Empalot sous un regard nouveau.

 

Focus sur le quartier d’Empalot

Le nom « Empalot », vient d’une ferme datant du XVème siècle, qui appartenait à Jean Palot. « Em » signifiait en vieux français « chez ».

Jusqu’à la construction de la digue en 1960, le quartier était régulièrement inondé, et par conséquent très peu habité. Au début du XXème siècle, un grand bidonville s’installe, surnommé le champ du loup. C’est le début des logements collectifs à Empalot. Dans les années 1930, l’architecte municipal Jean Montariol va construire les premiers HBM (Habitation à bon marché). Des immeubles toujours debout aujourd’hui, dont on peut constater « la recherche dans les détails ». Tout au long de la visite, Catherine Beauville traverse les époques, en montrant « l’évolution de l’architecture sociale depuis 1930 ». Des bâtiments qui côtoient un patrimoine beaucoup plus ancien, comme la chapelle Saint-Roch fondée en 1244, ou encore l’église Sainte Marie des anges qui date du XVème siècle.

Les randonnées urbaines de La Gargouille sortent des sentiers battus et sont l’occasion de lever les yeux dans sa propre ville.

 

Coralie Bombail