Face à la pénurie des hébergements d’urgence les travailleurs sociaux sont démunis

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Face à la pénurie des hébergements d’urgence les travailleurs sociaux sont démunis
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Aujourd’hui, en France, des milliers de familles se retrouvent expulsées des hôtels et sont contraintes de dormir dehors.

 

 

 

 

 

 

À Toulouse, une centaine de familles, soit 80 enfants en moyenne, téléphonent quotidiennement au 115 pour demander un hébergement et se voit opposer un refus. Face au manque croissant d’hébergements d’urgence dans la Ville rose, et en pleine canicule, le personnel du 115 évoque son incapacité à exercer ses missions.

 

Dans un communiqué diffusé le 27 juillet, les salariés évoquent «l’impossibilité d’exercer leurs missions, en raison du nombre important de familles remises à la rue». Ils se disent confrontés à un «blocage total ».

 

Depuis avril 2018, plus de 95 familles reçues par les salariés du Service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) et logeant à l’hôtel ont été remises à la rue. La préfecture demande à ce que 250 personnes soient encore mises dehors des hôtels d’ici le mois de septembre. «Nous distribuons les places libres, mais en ce moment, il n’y a que 15 % de réponses positives. Certaines familles sont constituées de nourrissons de quelques jours», témoigne Pascale Granier, représentante du personnel à nos confrères de La Dépêche du Midi.

 

Face à cette situation, les salariés du Service Intégré de l’Accueil et de l’Orientation (SIAO) ont rencontré leur employeur il y a une semaine. Aucune solution n’a été proposée.

 

Même si la mairie n’est pas compétente en la matière, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse a annoncé qu’il allait saisir directement le ministère de la Cohésion des territoires et le ministère de l’Intérieur par le biais d’une lettre.

 

Vendredi 20 juillet 2018, plusieurs associations toulousaines dénonçaient la remise à la rue d’une quarantaine de familles en hébergement d’urgence à Toulouse. Il y a quelques jours, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) saisie par plusieurs avocats toulousains, a sommé l’État de loger une dizaine de familles en situation de détresse «dans les plus brefs délais».

 

 

 

Virginie Tsiao