Étudiant blessé par une grenade à Toulouse : ses avocates redoutent la fin de l’enquête

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Étudiant blessé par une grenade à Toulouse : ses avocates redoutent la fin de l'enquête
Étudiant blessé par une grenade à Toulouse : ses avocates redoutent la fin de l’enquête
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Les faits se sont produits il y a deux mois en marge de l’évacuation de l’université Jean-Jaurès. Guilhèm, étudiant, avait été blessé, lors de son interpellation, par l’explosion d’une grenade de désencerclement.

 

 

 

 

 

Le parquet a confié l’enquête à la « police des polices ». Les avocates de l’étudiant redoutent aujourd’hui un enterrement de l’enquête. Le lendemain des faits, le 10 mai, le parquet de Toulouse a décidé de saisir l’Inspection Générale de Police Nationale (IGPN).

 

Mais les avocats de l’étudiant ont affirmé, au micro de France 3 Occitanie, n’avoir « aucune nouvelle des procédures en cours ». La Sûreté départementale a également été saisie de deux enquêtes. Parmi elles, une concerne Guilhèm, qui peut à tout moment être placé en garde à vue pour dégradations. Me Claire Dujardin et Me Sara Khoury estiment que « c’est parfaitement inadmissible » et préviennent : « nous ne laisserons pas le dossier être enterré ». Une plainte au tribunal administratif, contre l’État, est envisagée. Les avocates de l’étudiant défendent une position de principe : le désarmement de la police.

 

Pour rappel, le jeune homme était suspecté d’avoir détérioré une caméra du métro. Le soir même, le communiqué du procureur de la République de Toulouse indiquait que « la personne interpellée souffre notamment de lésions pulmonaires entraînant une incapacité totale de travail (ITT) de 15 jours».

 

 

 

Virginie Tsiao