Stadium : « Pierre Cohen joue petit bras »

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Lors du conseil municipal de Toulouse de vendredi dernier, les élus toulousains ont voté la rénovation du stadium. Des travaux qui s’élèveront à 41,1 millions d’euros au lieu des 70 millions prévus initialement. Christine de Veyrac, députée européenne et chef de file UDI pour les municipales à Toulouse trouve que Pierre Cohen « joue petit bras ». Cette dernière lui a même adressé une lettre ouverte.

 

« Lettre ouverte à Monsieur Cohen

Nous le disions déjà il y a quelques mois : après 41 millions d’euros de travaux le Stadium comptera bien 2 200 places de moins et aucune nouvelle infrastructure !

Une rénovation en 1998, une autre après AZF, une nouvelle en 2007 et celle-là. Combien de temps encore allons-nous dépenser des millions d’euros pour un stade qui ne correspond plus aux besoins de nos concitoyens, qui n’est pas à la hauteur de la 4ème ville de France ? Combien de temps allons-nous encore jouer petits bras avec le Stadium ? A quand une politique d’envergure et un véritable projet ambitieux pour ce qui devrait être notre enceinte sportive phare ?

Ne nous y trompons pas : aujourd’hui un Grand Stade ce n’est plus un seulement un lieu où se déroulent 20 rencontres de foot et 5 matches de rugby par an. Aujourd’hui un Grand Stade c’est un véritable outil de développement économique et un vecteur de rayonnement international !

Hors jours de matchs, ces lieux sont des lieux de vie et des véritables zones commerciales, de loisirs, de services susceptibles de générer des recettes en redevance pour la Municipalité.

De nombreuses villes l’ont bien compris dans les vastes projets qu’elles sont en train d’entreprendre : Marseille, Nice, Bordeaux, Lyon … quand Toulouse avec une simple remise aux normes fait clairement le choix de se situer en 2ème division ! Et ce ne sont pas les 2 portes prévues à la dernière minute pour permettre l’installation de scènes pour les concerts qui combleront l’absence de vision globale ambitieuse pour ce lieu dédié au sport, aux loisirs et à l’événementiel.

Comment Monsieur Cohen, ne pas se référer à l’exemple que toute la presse a salué à juste titre, celui de la métropole de Lille dont vous connaissez bien la Présidente ?

A Lille en effet, Martine Aubry a fait le choix d’un Grand Stade de 50 000 places, avec toit amovible, pelouse rétractable qui peut laisser place à une salle couverte à même d’accueillir des concerts ou des sports indoor. Les résultats économiques sont déjà au rendez-vous !

Monsieur Cohen, vous allez dire que nous n’avons pas les moyens. Madame Aubry a fait le choix d’un partenariat public-privé entre la société Eiffage et Lille Métropole. Cela a permis d’investir non pas 41 millions d’euros pour perdre 2 200 places, mais 324 millions d’euros pour un Grand stade multifonctions.

Et c’est pour moi la preuve que, dans la gestion municipale, quand on porte une ambition pour sa ville, l’idéologie n’a pas de place.

Alors Monsieur Cohen, quand allez-vous suivre l’exemple de Madame Aubry, et enfin donner à Toulouse le véritable Grand Stade qu’elle devrait avoir depuis longtemps ! »