La 50e édition du Concours international de chant de Toulouse se déroulera du 1er au 6 septembre

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Le 6 septembre prochain, le Concours international de chant de Toulouse connaîtra son 50e palmarès. 141 candidats de 31 nationalités différentes vont concourir devant un jury présidé par la célèbre mezzo-soprano Teresa Berganza.

 

L’idée d’un concours de chant a germé dans l’esprit des édiles dès le début des années 50, alors que la Ville rose tentait de relancer son activité musicale mise à mal par les années de guerre. La tradition lyrique de la ville y invitait d’ailleurs tout naturellement, Toulouse ayant toujours aimé la voix. Que l’on songe simplement aux troubadours, aux Jeux floraux, ou à ces grands noms de l’opéra (le ténor Victor Capoul, la basse Pedro Gailhard – pour ne rien dire de la famille Nougaro) qui ont porté haut le nom de la ville.

Dans l’équipe des pionniers de cette aventure, une figure majeure se distingue : Raymond Badiou, alors Maire de Toulouse, qui avait compris tout le potentiel d’un tel événement culturel pour la ville. Il fut le fer de lance de ce projet audacieux, que l’échec d’un récent festival de musique rendait pourtant presque utopique. L’histoire lui aura finalement donné raison : depuis la première édition, du 17 au 23 mai 1954, le concours est l’un des moments forts de l’activité musicale de Toulouse. Notons aussi, parmi tant d’autres, le rôle inestimable d’Auguste Rivière, qui consacra quelque quarante années de sa vie à l’Orchestre et au Théâtre du Capitole. Sa ténacité et son talent firent beaucoup pour améliorer encore la qualité du concours et son rayonnement international.

Le public, toujours aussi fervent et passionné, a laissé quelques beaux souvenirs d’empoignades, n’hésitant pas à manifester haut et fort sa désapprobation au point, parfois, d’organiser, en parallèle, une « contre-finale » – ce qui donnera naissance au Prix du public, rétabli depuis l’édition de 2012. Ainsi malmenés parfois, les jurys ont toujours pourtant été constitués des meilleurs professionnels du monde lyrique : deux Grands prix de Rome pour la première édition (Henri Büsser et Aymé Kunc), des chanteurs tels que Germaine Lubin, Ninon Vallin, Martha Mödl, Giuseppe di Stefano ou Mady Mesplé, et des directeurs d’institutions aussi prestigieuses que l’Opéra de Paris (Rolf Liebermann), l’Opéra de Vienne (Ioan Holender) ou le Festival de Bayreuth (Eva Wagner).

Mais bien entendu, ce sont avant tout les lauréats qui, par leurs carrières, font la renommée d’un concours. Rappelons pour mémoire que celui de Toulouse a vu passer quelques-uns des plus grands noms de l’art lyrique : Françoise Ogéas, Rémy Corazza, José Van Dam, Viorica Cortez et Dmitri Hvorostovsky.

 

Communiqué de presse