Duquende et Manuela Carrasco à l’affiche du festival Toulouse l’Espagnole

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Toulouse l’Espagnole, festival en mémoire de la Retirada se tiendra le 28 juin sur le quai de l’exil républicain espagnol. Le rendez-vous de Toulouse avec son hispanité est un moyen de s’initier à la culture espagnole et de passer une agréable soirée musicale.

 

« Ce festival a pour but de transmettre la culture espagnole aux Toulousains », débute Vicente Pradal, directeur artistique de l’événement. Au cours d’une soirée gratuite organisée quai de l’exil républicain espagnol, des grandes figures artistiques vont se succéder, faisant vibrer le public au rythme du flamenco, des chants ibériques et des poésies espagnoles. « L’événement a été crée pour honorer la mémoire historique. Toulouse a accueilli les exilés avec beaucoup de bienveillance. À travers cette soirée, nous remercions la communauté espagnole pour tout ce qu’elle a apporté à la ville », explique Vicente Pradal.

La Retirada, sombre période de l’histoire d’Espagne, qui fête cette année son 75ème anniversaire, a fait de nombreuses victimes parmi les combattants qui voulaient garder le régime de 1936. Condamné à l’exil par Franco, les partisans du « Frente Popular » ont majoritairement rejoint les bords de la Garonne et représentent aujourd’hui 20% de la population. « La culture hispanique est beaucoup plus présente à Toulouse que dans d’autres villes de France », confirme Francis Grass, adjoint au maire en charge de la culture. Une constatation qui légitime ce festival qui « réunit les plus beaux fleurons de la culture espagnole », se réjouit Vicente Pradal, très satisfait de la programmation de cette édition 2014.

 

Une programmation riche en couleur

Chants, flamenco, poésie et danse seront au programme de la saison 2014 du festival. Duquende, grand chanteur espagnol de flamenco qui a eu l’occasion de jouer avec Paco de Lucia ouvrira le bal. Accompagné de Kiko Ruiz, ils représentent une « communauté gitane dans laquelle nous sommes tous cousins ». « Nous avons tous les deux grandit avec l’influence de la musique espagnole dans notre famille », se souvient le guitariste. En évoquant Manuela Carrasco, la « déesse du flamenco », le directeur artistique affiche un sourire admirateur. « Si je devais la décrire en un mot je dirais puissance. Cette danseuse est incroyable, c’est un honneur de la recevoir ». Pour clôturer la soirée, El communero revisitera des chants de la guerre d’Espagne. Une programmation qui permettra de « revivre, l’espace d’un instant, cette proximité qui a existé entre espagnols et toulousains ».

 

Article de Maud Calves