Talents des Cités : Karim Souidi monte un cabinet de soins infirmiers dans le quartier de la Faourette

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Karim Souidi, lauréat du concours national Talents des Cités, et sa femme Samia. Photo / Crédit Karim Souidi

A 28 ans, Karim Souidi est le lauréat du concours national Talents des Cités dans la catégorie « création » en Midi-Pyrénées. Grâce à ce concours, dont le but est d’accompagner des créateurs d’entreprises et porteurs de projets dans des quartiers dits « sensibles », il bénéficie d’une campagne de communication régionale et d’un prix de 2000€ pour son cabinet de soins infirmiers à domicile dans le quartier de la Faourette. Rencontre.

 

Toulouse Infos : Vous avez gagné le prix création du concours Talents des Cités en juin dernier. Comment est né votre projet ?

Karim Souidi : J’ai rencontré ma femme Samia, qui est aussi mon associée, lorsque nous faisions nos études à l’Ifsi (Institut de Formation de Soins Infirmiers) de Dunkerque. Dès notre sortie de l’école en 2008, nous voulions monter un cabinet libéral. J’ai travaillé quelques années aux urgences de l’Hopital Bichat à Paris puis à la Clinique des Cèdres de Cornebarrieu. Samia, elle, a travaillé en réanimation et pédiatrie. Nous sommes installés à Toulouse depuis 3 ans.

T.I : Que vous a apporté cette victoire au concours ?

K.S : Notre projet de cabinet était déjà bien avancé puisque nous l’avons ouvert officiellement le 6 janvier dernier, grâce au Dispositif Accompagnement Renforcé Economique (DARE) dont on bénéficie depuis septembre. Bien sûr, gagner ce concours est une chance. Cela nous apporte un accompagnement et une visibilité plus importante.

T.I : Pourquoi avoir choisi un tel projet, quels sont vos principales motivations à sa réalisation ?

K.S : Après avoir travaillé en tant que salarié dans des établissements hospitaliers, et en tant que responsable de soins sur des chantiers de construction, j’ai voulu changer de milieu de travail. Nous sommes tous deux originaires de quartiers dits « sensibles », je n’aime pas trop ce terme d’ailleurs, mais cela nous tenait à cœur de travailler dans ce genre de quartiers, avec une certaine population quelque peu délaissée.

Nous avons aussi beaucoup voyagé, ce qui nous a permis de découvrir des systèmes de santé et une approche des soins paramédicaux différents, notamment au travers de l’humanitaire. Notre but est de proposer un service, une disponibilité pour le quartier, et être proche des gens.

T.I : Comment voyez-vous la suite ?

K.S : Nous avons fait le choix de rester à Toulouse afin de contribuer à l’accès aux soins dans notre ville, consacrer du temps à nos patients et instaurer une relation de proximité avec eux. Maintenant nous espérons que notre cabinet SLG Infirmiers aura l’impact que nous souhaitons sur la vie du quartier. Et par la suite, nous aimerions nous développer dans d’autres quartiers, comme celui des Izards par exemple.

Propos recueillis par Myriam Balavoine