Il y a un an, le séisme d’Haïti secouait Toulouse….

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Il y a un an, les associations du Collectif Haïti Midi Pyrénées, se rassemblaient en hommage aux victimes du séisme. Le point sur l’évolution de la reconstruction et la situation politique du pays.


Lors de l’entretien du 18 janvier 2010, François Frantz Cadet, Président du Collectif Haïti des Associations de Midi-Pyrénées (CHAMP), nous expliquait tous les défis de la reconstruction. « Nous allons nous battre et attendre que tous les gens nous aident à reconstruire Haïti » déclarait t-il.

Dès le lendemain, Martin Malvy, président de la région, débloque une première aide régionale d’urgence de 50 000 euros, au bénéfice d’Action contre la faim. Le Président du Collectif Haïti espérait que cette catastrophe sonnerait le glas « des politiques qui ne conviennent nullement et des Présidents fantoches », et serait accompagnée d’un renouveau politique pour le pays.

 

Depuis un an, quel est le rôle de la Région dans la reconstruction d’Haïti? Quel bilan pouvons-nous dresser aujourd’hui de la situation du pays?

François Frantz Cadet a accepté hier, de faire un point avec nous sur les diverses initiatives de la Région. « La Région a beaucoup aidé Haïti » nous dit-il. Après Action contre la faim, Handicap International et Médecin du monde ont également bénéficié d’aides régionales. Sur un plan plus technique, la Région a demandé au CNES (Centre National d’Études Spaciales) de guider les secours par satellite et a mis en place une équipe de techniciens météorologiques à Toulouse pour la prévention des risques sur Haïti. La Région a également financé un cabinet dentaire sur roues à hauteur de 100 000 euros, qui arrivait sur place hier.

 

Mais la résurrection politique tant espérée n’a pas eu lieu, loin s’en faut. Les fraudes électorales ont plongé l’État dans la faillite. En effet, tant que le Bureau de contestation électorale nationale n’a pas statué sur les résultats du premier tour, il ne pourra y avoir de deuxième tour.

La crise politique freine l’aide internationale, car les procédures de dédouanements, seules sources fiables de revenus pour le pouvoir, peuvent prendre des mois. Quand on demande à François Frantz Cadet de nous faire un bilan sur la reconstruction, il répond « Haïti n’est pas à reconstruire, Haïti est à construire ».

Coralie Bombail