Quand l’euthanasie fait débat

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L’Alliance pour les Droits de la vie a organisé vendredi, une démonstration symbolique contre l’euthanasie, place du Capitole. L’occasion de relancer la controverse, alors que le sujet sera débattu au Sénat le 25 janvier.


Une trentaine de personnes allongées sur le sol, enveloppées dans des draps blancs. Pour Isabelle Diacre Wright, déléguée de l’Alliance pour les Droits de la vie à Toulouse, le message est clair: « que fait-on de ces gens qui attendent la mort? ».

Entre l’acharnement thérapeutique et l’euthanasie, cette association se bat pour une solution intermédiaire: le développement des soins palliatifs.

Isabelle Diacre Wright nous explique que la loi Léonetti sur les soins palliatifs de 2005 devrait être mieux appliquée par le corps médical. « Il faudrait développer la formation des jeunes médecins en soins palliatifs. Aujourd’hui, on est capable de soulager la douleur à 97% », nous dit-elle.

Mais il n’y a pas que la douleur physique. L’importance du soutien psychologique ne doit pas être sous-estimée. Écouter les malades, soutenir les familles, sont aussi les missions de l’Alliance pour les Droits de la vie.

 

A l’étranger pourtant, la Suisse, la Belgique et les Pays-bas ont déjà légalisé cette pratique. « Les exemples étrangers sont de très bons contre-exemples, tellement il y a eu de dérives », nous confie Mme Peres, responsable de l’association à Montauban. « Au Pays-bas, des personnes âgées émigrent vers l’Allemagne, de peur que leur famille demande l’euthanasie » poursuit-elle.

Alors que les Pays-Bas ont engagé une réflexion sur les soins palliatifs, que la Suisse pense à faire machine arrière, la Belgique va peut être étendre sa loi aux enfants.

Ces abus inquiètent les membres de l’association, pour qui l’euthanasie est synonyme de rupture de confiance entre le médecin et son patient.

 

Si le soleil et la bonne humeur était au rendez-vous vendredi place du Capitole, les responsables de l’Alliance pour le Droit à la vie se disent pessimistes pour l’avenir de leur combat.

Coralie Bombail