Les Verts de Midi-Pyrénées militent pour le maintient de la taxe carbone sur la pollution aérienne

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Le patron d’EADS, Louis Gallois, a annoncé que Pékin menaçait d’annuler les commandes de 45 Airbus par des compagnies chinoises, en représailles de la taxe carbone sur la pollution aérienne initiée par l’Union européenne. Depuis le 1er janvier 2012, les compagnies aériennes doivent payer l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique. Airbus, l’équipementier Safran et les compagnies British Airways, Virgin Atlantic, Lufthansa, Air France, Air Berlin et Iberia ont demandé par courrier aux chefs des gouvernements de revenir sur cette taxe jugée « inadmissible ».

Pour Guillaume Cros, Président du Groupe EELV « Il ne faut pas que nos entreprises se trompent de combat. Elles auraient dû interpeller les représentants de l’Union européenne pour faire pression sur le gouvernement chinois, qui révèle une fois de plus des pratiques intolérables. Je tiens à rappeler que l’économie chinoise est totalement dépendante du marché extérieur – et notamment du marché européen. Les premières déclarations de Connie Hedegaard, la commissaire européenne en charge du climat, sont rassurantes. »

Le Groupe EELV appelle les représentants européens à ne pas céder au chantage et rappelle que les enjeux courtermistes ne doivent pas guider les choix politiques Au contraire il faut penser l’avenir de nos industries en intégrant les enjeux sociaux et environnementaux

Par ailleurs Guillaume Cros ajoute : « Il est urgent en Midi-Pyrénées de favoriser la diversification des sous-traitants du secteur aéronautique fragilisés par la mono-industrie, d’autant plus si les donneurs d’ordres ne comprennent pas les changements sociétaux et menacent de délocaliser la production.  En effet, tous les ans au Bourget l’on se félicite des carnets de commandes qui se remplissent, mais malheureusement, rien ne garantie que l’ingénierie et la production restent en Europe Comme le dit l’une des candidates aux élections présidentielles : l’avenir de l’industrie, ce n’est ni l’immobilisme ni l’austérité, c’est la transition écologique ! »